mardi 8 novembre 2005

Ce qui fait rire.

Et bien voilà que la soirée s'annonçait monotone. Un lundi soir de plus dans une année déjà bien avancée. Mais la LUDI en a décidé autrement et nous voilà tous réunit sur la petite scène du Fairfield café où les improvisateurs en herbe ou déjà bien touffus ont pu s'exprimer.

Je retiendrais que les matchs ont été dans le bon ordre, un début calme mais plaisant avec de belles interventions de Florence en qui je vois beaucoup d'envie et de potentiel qui s'exprime de plus en plus et sait prendre sa place. Un début remarqué d'Anne lyse déjà aguerri par la troupe C Cedille mais qui a encore tout à prouver. Quelques interventions de July, Mickael et Keng Sam qui se sont fait plaisirs (je crois) et d'autres belles réactions. Je regrette seulement le manque d'envie de Cymon, mais la gniak va revenir, il ne faut pas en douter. Mais comme le dirait un critique : Ce match inspirait plutôt la sympathie.
Puis le second match avec beaucoup plus de pêches et de rires avec d'excellents gags de Vinnie, Arno, Yves, Ced et Eric qui m'ont fait bien marrer tout au long du match sur ma chaise de bar d'où je regardais attentif le duel théâtral. Un bon point aussi pour tous les joueurs comme Olivier, Mathilde, Amélie... qui annonce d'or et déjà qu'il ne faudra pas les oublier.

Tout ça me donne doucement envie de revenir sur cette scène que j'aime éperdument mais je crois à présent que je suis en trop dans ce monde d'impro.

Bonne continuation à tous, je vais essayer de rester concentrer sur ma thèse, ça vaut mieux.

mardi 25 octobre 2005

Ce qui me blesse.


Voilà qu'une journée de plus de travail vient de couler derrière moi. Je prends mon vélo et quitte tranquillement le boulot. Je remonte la rue contre les vents d'automne et j'arrive à la hauteur de 5 jeunes dont le nombre de printemps ne dépasse pas les 13 à 16. Je roule sans me soucier de l'avenir lorsque l'un d'entre eux fait un grand geste et me jette un caillou (ou une pigne de pain dure) en plein visage. Ma lèvre est ouverte, le sang glisse dans ma bouche. J'ai été déséquilibré mais peut être que le poids de l'expérience a eu raison de moi, ou peut être que j'ai eu une grande chance puisque je suis resté sur mon vélo. Je m'arrête, je prends mon vélo sous le bras en amrchant vers eux, je lâche mon vélo et fonce tête baissée sur mon agresseur en lui demandant s'il a un problème et s'il veut bien m'expliquer son geste. Sa réponse est rapide, un coup de poing dans ma tête, sa jeunesse est sa faiblesse, je ne sens rien. Mais celui ci se fait suivre d'un deuxième d'un autre plus lâche à l'arrière. Je sens comme une faiblesse à la jambe mais rien de grave, peut être un coup de pied, je ne sais pas.


J'attrape le gars, ma main serre ses couilles et je l'entends hurler de douleur et je serre encore, je le soulève, il ne touche plus terre et je le jette sur un grillage sur lequel il aurait dû se blesser. Juste avant ce la, je me rappelle d'avoir empoigner mon vélo pour l'envoyer sur trois autres personnes pour les garder à distance. Le plus petit d'entre eux s'est enfui, et l'autre veut encore me frapper, sauf que j'ai collé ma tête contre son torse et je cogne son foie, il gueulait, il gueulait vraiment.

Je lui rattrape une seconde fois les burnes et le soulève en criant à ses potes d'arrêter. Je sens que je suis en train de me pisser dessus, j'aurai du y aller avant de partir. C'est toujours après coup que l'on regrette. Mais... au moment où je criais que l'on s'arrête, je prends une autre droite dans le nez. J'ai mal. Ma lèvre pisse le sang et j'ai dans la gorge le goût salé de l'effort. Je suis tétanisé par mes nerfs. Et je ne sais plus quoi faire. Lorsque celui que je tenais par les burnes est tombé au sol, je les ai vu tous partir en courant dans une petite rue qui mène dans la cité HLM de chez Eric S.. Je reprends mon vélo en criant : "Dégagez bande de merde, pissez vous dessus!". Je suis remonté sur mon vélo et je suis rentré. Derrière moi, un des gars retente de me courser pour me faire tomber mais en vain. Je roule énervé jusqu'aux portes de mon appartement.


A l'heure où j'écris ce message, je tremble encore de tous mes doigts. Mon taux d'adrénaline à explosé les plafonds. En rentrant à la maison après l'agression, je suis monté, j'ai enlevé mon jean plein de pisse et j'ai dit à Albin (mon colocataire) de me rejoindre. Nous sommes descendus, j'ai pris la batte de baseball dans la cave et nous sommes partis faire un tour du côté de ma mauvaise fortune. Un tour complet de la cité, rien, juste un doute de les avoir reconnu, tout est allé trop vite et je ne les ai pas trop vu. Un deuxième tour, Albin commence à monter en pression et mes nerfs me lâchent, mes doigts se tétanisent, je n'arrive plus à bouger. Je suis coincé, complètement conscient mais dans l'impossibilité de bouger mes doigts, impuissant. Nous sommes tout deux dans la voiture et je vois un groupe qui correspond. La voiture s'arrête, nous sortons, je suis devant, le jeune s'avance mais recule vite lorsqu'Albin sort avec la batte. Mes doigts sont figés. Je les regarde, je ne les reconnais pas et pourtant, j'ai cette foutu sensation que ce sont eux. Le jeune s'est reculé de suite, laissant ses copains discuter avec moi. Je ne suis pas sûr, je ne vais rien faire. J'ai envie de frapper, cogner, leur arracher les yeux et leur pisser sur les plaies mais je n'ai rien fait. Le doute et mes doigts tétanisés ont eu raison de ma fureur, je les vois partir avec leur peur.
Albin ne m'a jamais vu comme ça. Je ne me suis jamais vu comme ça. Je me suis senti monstrueux et terrifiant et je crois que s'il ne nous avait pas fallu autant de temps pour les retrouver...ce soir, un malheur serait arrivé.

Je suis rentré chez moi, nous avons commandé une pizza, grillé quelques cigarettes et joué à Outrun2 sur Xbox. Il a présent 22h47 et je suis devant mon écran pour vous écrire et ne pas oublier. Je sais à présent quelle folie peut nous traverser et pourquoi la mort frappe trop souvent dans les cités.

Je ne suis que moi, et je suis désolé.

jeudi 13 octobre 2005

Ce qui dérange.

Moi sans doute.
Ceux qui jugent sans savoir.
Les remarques "utiles"de ma mère.
Ceux qui n'ont aucun humour? Parfois!
Eric S. quand il m'empêche de finir mon cours.
Les soupes de céleri et purée de choux de Bruxelles.
Ceux qui se plaignent chaque jour d'un truc sans trop savoir pourquoi.
et devoir mettre à jour mon blog.

mercredi 14 septembre 2005

Ce qui se digère.

Aujourd'hui, j'ai simplement envie de dire "Merde, c'est bon la morue!".

vendredi 2 septembre 2005

Ce qui passe...

Je ne sais pas trop pour vous, mais moi, je commence à me poser des questions existencielles. C'est l'âge ou l'ennui...va savoir!


_"Comment ça va?"
_"..."
_"Pas trés loquace dis donc!"
_"Fatigué sans doute!"
_"Tu n'es pas chez toi ce WE?"
_"Non, je suis à Marseille pour voir mes grands parents. Pourquoi?"
_"Comme ça pour savoir, mais tu aurais pu me le dire!"
_"Sans doute! Tu as bien dormi?"
_"Oui, mais pas beaucoup!"


Est ce que ce genre de discussion annonce quelque chose de bien? Voilà ma question existencielle. J'ai mal au crâne de n'avoir rien à dire mais il paraît que ce n'est pas catastrophique. Je m'enfonce doucement dans mon océan cérébral de solitude, à chercher des mots qui pourraient faire danser la vie mais je redeviens trop vite le loup que j'étais avant.

Vivement qu'elle revienne parce que là... Je n'en peux plus!

vendredi 26 août 2005

La flemme ou bien?

Je pose la question : a t'on la flemme d'apprendre ou une irrépressible tendance à déléguer pour éviter d'apprendre ou encore est on destiné à rester nul dans les domaines où les autres excellent?

A chaque fois qu'un ami, copain...a un problème en informatique, c'est bibi qu'on appelle! Mais je veux crier haut et fort que personne ne m'a aidé lorsque j'avais des problèmes sur mon ordinateur. Avant, je prenais mon courage a deux mains, j'épluchais les modes d'emploi, les aides en ligne, me triturais les méninges... pour comprendre et éliminer mes soucis.
Alors pourquoi les gens aujourd'hui ne font pas pareil. Sous prétexte que je sais le faire et que je ne sais pas dire non, ils refusent de suer un peu pour remuer la merde et tenter d'apprendre.
C'est en changeant des roues, qu'on apprend à changer des roues! Merde à la fin!

Alors mon coup de gueule de la journée sera : "Halte aux fainéants, Démerdez vous!"

Ceci n'est pas valable lorsque j'ai besoin d'un dessin et que je demande de l'aide à Cédric. Pas non plus valable lorsque j'ai besoin de refaire ma peinture et que j'appelle Eric, pas non plus valable lorsque j'ai des PV et que j'appelle David et enfin, surtout pas valable lorsque j'ai besoin de câlins et que j'appelle Lydie! Mais pour le reste, halte à la flemme! ^^

jeudi 25 août 2005

Le retour du Messant

Tout d'abord, suite au changement de peau du blog de Cédric, par pur esprit de camaraderie et de soutien pour son excellent travail, j'ai décidé de m'y mettre aussi. Faire peau neuve aprés l'été ça redonne le moral. J'espère que le choix des couleurs vous conviendra.

Sinon, voici une version du retour de Messant, libre adaptation de la Bible et je peux vous assurer que moi, contrairement à mon prédecesseur, je ne marche pas sur l'eau. Mais c'était super quand même.

lundi 22 août 2005

Bourrache ta terre

Aujourd'hui, je viens de finir une pièce de théâtre troll trop longue pour être postée ici. Mais que vous pouvez trouver ici si vous êtes curieux et courageux.


voili voilo.

à pluche.

jeudi 18 août 2005

La derniere danse (PART9)

Alvin arrivait au bout du quai en haletant mais heureux de toute sa vie. Marie avait les yeux rivés sur l'amour en partance. Alvin était déjà ailleurs, avec les yeux brillants comme ces jours où vous contemplez l'objet en vitrine qui vous fait tant envie et que vous pourrez acheter d'ici peu. Un vieil homme était assis là, sur le dernier banc du quai avec à la main un vieux journal de L'Illustration du Samedi 1er avril 1922 avec le professeur Einstein en couverture, journal qu'il venait d'acquérir à la foire aux vieux papiers dans le quartier voisin. Il était vêtu d'une veste en tweed à carreaux typiquement anglais et d'un pantalon en velours vert passé qui rappelle les frusques des anciens restés trop longtemps à la campagne. Il ramenait sans cesse sa pipe à sa bouche pour happer goulûment l'âpre fumée, tout en feuilletant son journal derrière ses lunettes. Lorsque Alvin est arrivé à sa hauteur, il s'était levé, avait laissé glisser son journal sous son aisselle et lui avait ordonné de s'arrêter. Alvin s'exécuta sans trop savoir pourquoi et se tourna vers le vieil homme. Un long moment d'observation entre les deux protagonistes laissa à Marie le temps de se rapprocher à la hauteur de l'horloge pour être spectatrice des évènements.

"Alors comme cela tu reviens à la maison mon enfant! Les temps ont été durs? Cette époque ne te plait elle pas? N'as tu pas trouvé ta place?" dit le vieux.
"Comment se fait il que tu es deviné que je finirais ici?"
"Tout est écrit dans ce journal mon enfant! Rien de plus, rien de moins."
"Je ne peux pas accepter que tu m'ais fait rater mon train. Je devais en finir, je l'avais décidé."
"Crois tu réellement que ce soit ma faute mon enfant?"
"Ne me dis pas qu'il est naturel de rencontrer une vieille dame qui se jette du 5eme étage et qui revient à la vie. Qu'il est naturel de laisser une femme pleurer à sa fenêtre devant une lettre sans mot. Qu'il est naturel qu'un nouveau né soit doué de parole! Tu as voulu me piéger. Laisse moi partir. Je ne veux pas sauver les gens, cette tâche est trop inhumaine pour moi!"
"Inhumaine, tu as toujours eu le don de trouver les mots justes. Je regrette que tu n'es vu sur ton chemin que des épreuves et non des leçons."
Marie ne bougeait plus comme bouleversée devant ces deux êtres en pleine discussion. Un nuage de brume apparut à leurs pieds, la grande aiguille de l'horloge ne bougeait plus, le temps s'était arrêté. Le monde s'était figé, ne restait que Marie silencieuse, le vieil homme et Alvin.
"Ta tâche a été trop souvent bâclée, mon enfant! Ce n'est pas un reproche que je te fais! Je veux juste te faire comprendre qu'un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Sauve les."
"Il ne sert à rien de vouloir les sauver, ils n'ont plus envie de l'être. Cela fait trop longtemps que je cherche le moment pour revenir, mais il n'y a plus de place pour moi. J'ai vécu comme bon me semble. Laisse moi partir, mon père!"
"Je doute que cette Marie accepte d'être touchée par la grâce. Ce monde ne peut plus être sauvé si tu l'as décidé. Quel gâchis"
"Ce n'est pas moi qui est tout gâché. Ils sont tous bien assez grands pour cela! Je n'ai fait que vivre et attendre leur chute. Cela doit être écrit dans ce journal dont tu as toujours refusé de lire tout le contenu. Restez scotché sur les pages des grands génies de cette ère pour me prouver que de belles choses ont été accomplies, quelle bêtise. Je ne marche pas, je ne marcherais plus."
"Alors que faisons nous!"
"Laissons les mourir comme il le désire ou donnons leur une autre chance, moi, en tout cas, j'abandonne, je rentre à la maison."
Il se tourna vers Marie et lui dit:
"Marie, j'ai beaucoup de choses à te dire, es tu prêtes à tout entendre?"
Marie acquiesça snas un bruit et Alvin se rapprocha d'elle avec son grand sourire et ses cheveux en bataille.
"N'ai pas peur de moi, j'ai été autrefois celui que le monde avait appelé au secours. Je suis mort pour vous et revenu pour vous et je ne peux que verser des larmes en voyant ce que vous avez accompli."
Alvin posa ses mains sur le visage rayonnant de Marie qui semblait emplie de quiétude et de sérénité. Puis il disparut en même temps que le vieil homme dans une danse de brûme, la dernière pour Alvin.

"Voilà l'histoire telle qu'elle m'a été raconté par Marie, je vous dit." s'écriait Monsieur Elevêque. "Vous pourrez ne pas me croire mais l'enfant de Marie pourra vous ouvrir les yeux. Notre monde est mort ce jour là au bout de ce quai de gare pour renaître neuf mois plus tard à l'Hôpital Pellegrin. Quand je vois les yeux de l'enfant de Marie et tout l'espoir qu'il me donne, je me dis que j'ai de la chance d'être Bordelais, sinon, je ne l'aurais jamais rencontré, je n'aurais jamais su. Vous...Vous reprendrez bien un dernier verre avant de partir?"

Je ne sais plus quoi penser aujourd'hui, cette boulangère, femme de rien à donner la vie à l'enfant de tout que j'ai pu voir un jour dans ses bras. Je ne sais plus quoi dire pour réveiller ma vie et pour ne plus rien gâcher. Je ferais tout pour mériter sa présence, pour mériter son retour. Il y a dans la vie des choses que l’on ne peut croire mais en celle là aussi stupéfiante qu’elle soit, je crois.

FIN. Ce qui a commencé ne doit pas toujours finir. Certains partent mais d'autres les remplacent.

lundi 11 juillet 2005

Ce que nous commençons doit finir 8

Alvin glissa ses mains douces dans le corps de la jeune femme étranglée de douleur. L'enfant se tordait tant qu'il pouvait dans son terrain vague de placenta et lambeaux de chair. Il ressortit sa main aussi vide que ces paquets de mouchoirs lorsqu'ils ont tous été utilisés.
"Il ne sortira pas, c'est sûr, pourquoi avait vous peint cette chambre en rose aussi! Ne comprenez vous pas sa douleur, il n'est pas arrivé qu'il est déjà rejeté. Aigri de ne pas être moins couillu. Si j'étais policier, je vous abattrai sans sommation, mais je suis amant de boulangère et je ne puis plus rien pour votre maison."
C'est sur ces mots, qu'Alvin prit le grand torchon qui ornait la poignée métallique de la fenêtre donnant sur la petite avancée en béton ornée de milles fleurs de saison, pour s'essuyer les mains. Il glissa ses lèvres sur celle de Marie qui n'en revenait pas. Il lui sourit et lui dit qu'il avait une stratégie. L'enfant curieux de ne voir personne bouger pour sauver la femme qui n'arrêtait pas de crier, ressortit sa tête en prenant soin de s'agripper à un quelconque morceau de l'estomac. Plus personne dans la cuisine, plus un chat. Que cette bonne femme qui hurlait à ne plus savoir pourquoi. L'enfant hébété sortit un peu plus et c'est alors que comme un tigre, le bel Alvin se jeta dessus. Il s'était dissimulé sous la table attendant l'instant. L'enfant se débatait et arrachait au passage quelques morceaux de son hôte. La cuisine était repeinte d’un rouge chatoyant qui donne un petit air de printemps fort attrayant à l'oeil. Alvin tirait de toutes ses forces, l'enfant résistait encore en s'entortillant la jambe dans le corps décomposé. Mais Alvin tira trop fort, la jambe lâcha alors qu'il tombait sur ses fesses, le bébé dans les bras. Se relevant, il dit à l'assemblée désabusée mais ragaillardie d'en avoir fini avec l'heureux évènement:
"C'est comme le disent les infirmières, un bien bel accouchement dans la douleur. Félicitation madame, c'est un garçon. Mais vous le saviez déjà. Je suis pris par l'émotion."
Marie attrapa l'enfant et l'entoura du torchon, le gifla plus par plaisir que pour qu'il prenne sa énième respiration. L'homme de la maison, toujours en pyjama, ne savait plus quoi faire. Il ramassa la jambe qui traînait au sol en remerciant le ciel que ce ne soit que ça. La femme criait encore un peu, sans doute sous le coup de l'émotion.
"Rien de grave dans la vie, allez buvons"

L'enfant fut laissé dans l'évier, de sa blessure le sang coulait, l'hémorragie fut vite arrêtée par l'élastique que Marie s'appliqua à placer. Le petit dit alors ces mots qui resteront à jamais dans l'histoire: "Allez papa, reste pas comme un glan, bouge! Avec ma guibole qui pisse le sang, tu as le temps de repeindre la chambre en rouge!". Le nouveau père, ému, s'exécuta. Tout était bien dans le meilleur des mondes, mais l'heure tourne et Alvin ne voulant pas rater son train prit Marie par le bras, fit un rapide au revoir et commença à courir jusqu'à la gare sans plus se retourner.

Ils couraient dans les rues de Bordeaux à en perdre haleine, mais en vain! Leur folie les emmena jusque sur le quai C de la gare Saint Jean où aucun train n'était à quai.

"Alvin pourquoi tient tu tant à te laisser mourir, depuis ce matin je te suis, depuis des mois je t'admire. Nous pouvons vivre ensemble maintenant et surtout profiter de l'avenir. Je t'aime Alvin comme ces raisins que l'on savoure à chaque grain. Tu as ce petit rien qui te rend étranger et qui me rend folle. De tout mon être, de tout ce que je suis, je ne me sens chez moi, que lorsque tes mains recouvrent mes doigts. je te veux comme amant, je te veux comme ami, je te veux tout entier et maintenant, ici. Ce train nous l'avons raté, c'est un signe. Il n'y aura pas de plus belles journées pour te dire que nous devons continuer. Pense à ce que tu as vécu ces dernières années, faisant ce que tu voulais de tes heures, de tes journées. Etais tu vraiment libre de vivre cette liberté? Tu t'es créé l'obligation de vivre libre. Cette obligation est l'opposé de ce que tu voulais. Je ne te propose rien, que ce que je suis, je serais ton aimante, je serais ton amie. Donne moi la main Alvin et partons. Je ne dirais plus ces mots à personne : Je te désire TOI, alors reste."

Alvin lâcha sa main dans un sourire et reprit sa course sans la regarder en direction du bout du quai. Il ne courait plus, il volait, libre comme le vent qui, sur les murs vient trop souvent s'écraser.

à suivre : PART9 : Une dernière Valse pour finir ce qui a été commencé.

jeudi 23 juin 2005

Ce qu'il faut comprendre....

Je ne sais plus où j'en suis. Je deviens fou. J'aime ma femme mais la communication entre nous a toujours était mauvaise. Non, pas d'inquiétude, je parle d'outils de communication. Ceux qui me connaissent savent que je suis, actuellement et ce depuis plus de 8 mois, avec une jeune et ravissante infirmière aussi intéressante que passionnée, mais que cette douce enfant, fruit de l'amour, habite à 155km de Toulouse. Notez bien, que je n'habite qu'à 154,7 km de chez elle puisque en y allant vous pouvez éviter un sens unique qui raccourcit trés largement le chemin alors qu'en venant vers Toulouse, vous devez faire le grand tour. 300 mètres, c'est une véritable ruine en carburant et je tente, par moment d'inventer un système de porte-avion aérien à base de ballon hélium hydrogéné qui me ferait économiser autant mon énergie que mon environnement. Mais là n'est pas le propos.

Pour communiquer le plus souvent possible nous utilisons les moyens modernes submentionnés, je cite : le téléphone cellulaire à batterie rechargeable, internet et sa pléîade de messageries instantannées offrant des services aussi variés que les transferts de fichiers, la webcam, les micros... et la poste, mais c'est un peu plus long pour discuter chiffon!

Et c'est de là que vient tout le problème, aprés mes journées face à mon ordinateur, je n'en peux plus et je deviens un peu nerveux. Nous nous connectons en soirée via Skype, un MSN messenger-like. Et ma femme m'explose les oreilles avec son micro. Ca me gonfle, je raccroche, elle me fait la tête, et c'est l'avalanche, elle s'énerve aussi, elle roumègue dans son coin, m'insulte, descend dans la rue à moitié nue, se fait prendre en stop, viole le conducteur aux anges, fait brûler la voiture avec sa victime à l'intérieur, fait derailler un train, braque des banques, achète un arpent de terre au Pakistan, apprend à piloter à des extrémistes et fait péter New York. S'en est trop. On ne peut pas laisser perdurer ces problèmes de communication. ça va nous pourrir la vie.

Conclusion : Faut que je me calme, et que je lui offre un vrai micro.

vendredi 17 juin 2005

Ce qui a le goût de nous plaire


hum. C'est vrai que c'est bon le chocolat.

Ce qui donne du pain

Mon taff me prend tout mon temps. ras le bol. Alvin reviendra d'ici peu mais pour l'instant mes heures de travail sont trop chargées pour que je puisses en dire plus qu'aujourd'hui.
Et vous, ça va?

mercredi 8 juin 2005

Ce qui reste nous marque.

Voilà plusieurs mois maintenant que je me suis fait faire un tatouage par un vrai tatoueur (pas ceux des plages qui font des trucs qui ne tiennent pas plus d'une semaine) et je voulais simplement faire un petit témoignage: "ça fait un putain de mal de chien!"

Avant de vous lancer pour vous faire faire tout le dos en couleur avec des dragons, scorpions et autres diablotins, réfléchissez bien et imaginez que vous allez rester plusieurs heures assis(e) ou allongé(e) avec une machine qui perfore les couches supérieures de votre épiderme à une vitesse folle pour y incorporer l'encre. L'aiguille s'enfonce à fond la caisse dans la peau et à chaque pénétration, vous sentez une goutte de sueur qui perle sur votre front. Vous vous sentez de plus en plus fatigué, votre organisme lutte tant qu'il peu contre la douleur et parfois, vous tombez quelques instants dans les pommes.

Lorsque c'est enfin terminé, vous rentrez chez vous et pendant un mois vous vous passez de la pommade pour nourrir votre peau gonflée et qui tire. Vous devrez aussi éviter le soleil car la période de cicatrisation rend votre peau fragile aux agressions solaires (choisissez bien votre période)

Enfin, aprés un mois, si vous avez eu la chance d'avoir un tatouage qui se termine en une fois (parce que si vous voulez de la couleur, il faut y retourner plusieurs fois), vous retournerez chez votre tatoueur qui vous fera les retouches, finitions... et c'est reparti pour un tour et là encore, ça fait mal, puis la pommade...

Aprés deux mois, vous pourrez enfin vous dire, en fait, c'est cool et puis c'était pas si terrible. Et si je peux me permettre de donner un avis trés personnel sur mon blog : "ça me fait bien plaisir d'avoir mon tigrou!" et quand ma mère a vu ça pour la première fois elle a dit "C'est quoi cette horreur!" puis elle s'est approchée, a mieux regardé et dit "C'est trés joli en fait, mais bon, n'en fait pas d'autres!"

Ce qui fait que je me léve

Souvent des gens me demandent d'une voix douce et mélodieuse :
"Mais, Benoît qu'est ce que tu fais dans la vie?"
Et je m'empresse de répondre :
" Je suis en thèse de microélectronique et je fabrique de nouveaux lasers pour les télécommunications, genre internet trés haut débit et réseaux courtes distances"

Aujourd'hui, pour être plus précis, et ne plus laisser personne dans le doute, je poste des résultats tout récents qui se suffisent à eux mêmes.





Voilà, j'espère que les curieux sont enfin satisfaits! ;o)

Ce qui fait tourner les têtes.

Voici une nouvelle AFP qui m'a beaucoup plu. Pleine d'enseignement sur le fameux adage de l'âne qui avance seulement quand on lui accroche une carotte devant les yeux.

LONDRES (AFP) - mardi 26 avril 2005 - La poste britannique a trouvé un moyen inédit pour lutter contre l'absentéisme, faisant miroiter une voiture gratuite au personnel qui travaille pendant six mois sans tomber malade.

Après une première période de six mois, le résultat a été immédiat, a rapporté mardi le quotidien The Guardian. Le taux de présence quotidienne a progressé de 10%, soit l'équivalent de 1.000 personnes.

Pour générer cet enthousiasme, Royal Mail avait fait miroiter à ses employés la possibilité de gagner une Ford Focus ou des bons vacances d'une valeur de 2.000 livres (près de 2.900 euros), via un tirage au sort.

Plus de la moitié des 170.000 employés de Royal Mail et de sa filiale Parcelforce Worldwide ont pu participer au tirage au sort, et 37 voitures et 75 bons vacances ont été attribués. Quant aux malchanceux à cette loterie particulière, ils ont tous encaissé un bon vacances d'une valeur de 150 livres (220 euros environ).

Visiblement satisfaite de l'opération, Royal Mail a décidé de la prolonger: pour les deux semestres à venir, les employés fidèles au poste pourront participer à une nouvelle loterie pour 390 bons vacances d'une valeur de 275 livres (400 euros). Les plus méritants qui tiendront 12 mois sans être jamais absents, pourront espérer gagner une des 39 voitures offertes par la direction.

Avant cette opération, l'absentéisme touchait environ 10.000 personnes en permanence, soit 6,5% du personne de Royal Mail, selon le Financial Times de mardi. Chaque employé de la poste britannique était malade en moyenne 12 jours par an. Cet absentéisme a baissé à 5,7%.

L'absentéisme coûterait 1,75 milliard de livres (2,5 mds EUR) par an à Royal Mail, selon The Guardian.

Encore une fois, NO COMMENT mais j'ai quand même envie de dire que l'homme est avide et que ça le rend idiot. Mais bon, que ne ferions nous pas pour une Ford Focus.

mardi 7 juin 2005

Ce qui nous rend méfiant


Traduction pour les anglophones confirmés :
"Quand tout va mal..."
"...Rappelle toi que ça pourrait être encore pire."

Rien à ajouter!

Ce qui fait passer le temps.

Je vais faire une petite coupure à l'histoire d'Alvin pour vous remontrer un dessin de Ced et vous inciter à aller sur Mountyhall pour vous créèr un tröll et découvrir un nouveau monde avec tout plein de gens dedans. Comme ça, nous envahirons tous les mondes possibles existants...hahaha......Non, sans déconner, je me sens comme un gamin qui rejoue avec tous ces musclors et autres GIJoe avec ce jeu, j'adore et j'ai pas honte de le dire.

Voilà DräAk (on reconnaît la Ced'touch, non?).



Pour jouer au tröll, visitez le site de Mountyhall

En attendant, je vous fais part du début de l'une de mes aventures.

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La quête de Gingreint Ennaeve ********************************************************************************


Tout commence lorsque je décide, à quelques lieux de la tanière de Babh, de faire évoluer mon hypnotisme sur un cruel mais néanmoins fragile rat coriace. Le rat hypnotisé ne résiste plus aux assaults répétés et plie définitivement sous la pression d'une rafale psychique de Guntar, ami Durakuir, venu me soutenir dans mes objectifs. Le rat est mort, vive le rat. Derrière lui, il nous laisse un composant insipide, quelques GG et un parchemin que je ramasse avec un sourire jouisseur que chacun a déjà eu en rangeant dans son balluchon quelques objets de valeur.
Le lendemain, le jour se lève à peine, le deuxième rat de la zone s'est carapaté, l'identification du parchemin est effectué et c'est avec joie que je découvre la mission.

« J'en appelle à ton aide, je suis Gingreint Ennaeve.
Pour faire court: j'ai besoin de la puissance de ta force pour éliminer une menace qui me tourmente.Le risque sera faible pour cette moyennement longue aventure.Sache toutefois que le plus grand risque que tu rencontreras sera modéré.
Suite à ta réussite, c'est avec en tête la logique suivante que j'ai décidé de te récompenser:les accessoires sont toujours utiles et de plus ils font la différence entre le trollus vulgaris et le trollus nobilis.
L'avenir t'appartient.»

Je ne suis qu'un tröllinet niveau 5 et cette première mission est à ma portée, je jubile. Par curiosité, je cherche à la faire estimer sur le forum. Peu aprés, je reçois des chauve-souris en pagaille, leurs propriètaires m'annoncent vouloir échanger ce parchemin contre 100PX, contre des armes à template. L'un des écrits me fait même rire, puisqu'un tröll généreux se propose de faire la mission à ma place et me donner les récompenses. Mais la curiosité de découvrir la première étape est trop forte. Chnik, mon premier protecteur et mentor, me dit de garder cette mission pour moi. Il ne m'en faut pas plus. J'accepte.

Etape n° 1 L'équipe doit tuer un petit monstre (chaque monstre devant être d'un niveau strictement égal à 3) un Mundidey.

Au jour d 'aujourd'hui, je suis en plein préparatif, mon ami Guntar a accepté mon invitation pour cette mission. Il nous reste 22 jours, pas un de plus pour choisir notre matèriel, allèger nos sacoches de peaux, prendre les armes, trouver et abattre ce monstre au prochain mundidey.

En attendant, je me cache derrière les grosses pattes velues de Chnik et tape sournoisement un Gros Worg. Que c'est bon d'être une fouine.

DräAK, 6° jour du Ver du 4° cycle après Ragnarok

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Les préparatifs ont été, pour un temps, stoppés. Le combat sans pitié contre un Gros Worg nous prend toute notre énergie.

Chnik, aprés avoir chatouillé "trés" légeremment l'animal, nous le laisse à 70% de dégâts. Guntar et moi commençons donc à frapper de toutes nos forces, mais du haut de nos 4 dés de dégâts, nous n'arrivons pas à faire perdre plus de quelques points de vie au gros Worg.
La chance est contre moi, Coup de butoir échoue à chaque tentative, heureusement, les rafales psychiques de mon compagnon de lutte font leur effet et tiennent l'animal au respect. J'arrive toutefois à loger quelques attaques bien senties dont les Skrims ont le secret, qui égratignent le Worg déjà affaibli.

Nombreux sont ceux qui ont vécu la même scène digne des plus belles séquences du cinéma de Sergio Trölléone. Les trölls sont là, entourant la bête, armes levées vers le ciel, les yeux rivés sur l'ennemi. Quand tout à coup, le silence pesant a fait place aux cris barbares d'un DräAk heureux. Le coup de butoir a réussi, l'attaque est magistrale, la lame d'os glisse à la vitesse de l'éclair sur l'arme usé du Worg qui n'arrive pas à esquiver. Attaque critique, je suis fatigué mais fier, manquant d'énergie pour anéantir l'ennemi, je recule au niveau de Chnik qui reste en observateur. Il profite calmement de la tuerie pour travailler encore un peu son écriture magique et se reposer avant sa longue descente vers les profondeurs du Hall. Sa présence est un soutien moral et physique certain. Guntar et DräAk se regardent une dernière fois pour lancer une attaque simultannée finale.
Mais profitant de notre réflexion, le Worg s'enfuit. Chnik tente de l'insulter mais l'animal n'entend plus rien, il nous quitte pour se poser à deux zones de là, blessé, mourant à 95% de dégâts.

Ce matin, je me lance à sa poursuite et voilà qu'une chute m'amène trois niveaux plus bas. Au prix de gros efforts, je reviens et suis à présent juste en dessous de lui en espérant pouvoir le rejoindre dans l'aprés midi et le finir. Pendant ce temps, Guntar a réussi à le rejoindre. Le Worg est à 90%, il se remet, nous devons faire vite. De plus, il nous faut le terraser avant que Piratroll, un innocent voyageur, ne s'amuse à tuer la bête à notre place. La pression monte...

Le soleil est haut sur la surface du monde mais aucun rayon ne passe dans les cavernes. L'obscurité et la moiteur ambiante collent aux murs des grottes. Guntar pose une main contre la paroi humide qui s'effrite sous ses doigts. La terre des cavernes regorge de secrets mais nous sommes trop jeunes et pas assez sage pour les découvrir. Nous n'oublierons pas de revenir sur nos pas et d'user de nos talents de mineurs, auxquels Co@ch tient tant, lorsque nous les aurons appris. Moi, DräAk, je plante mon épée au sol, pose un genou et prie les dieux de la guerre d'être toujours en vie. Quelques flambeaux éternels laissés par les anciens amènent clarté et laisse aux yeux la triste désolation. L'ennemi s'est enfui. Nous n'y pouvons plus rien. Le combat devait être gagné, le monstre devait être battu. Il ne reste que la tristesse d'un combat inachevé, d'un champ de bataille désert. Mais il reste aussi le bonheur de la pensée des combats à venir. L'heure n'est pas aux pleurs, amis, l'heure est aux rires et aux embrassades. Notre mission commence en ce jour, notre départ est sonné.

Je passerai demain, une dernière fois, à la tanière de Babh pour y prendre une rondache que ZARh m'a réservé et vider quelques tonneaux à votre santé à tous, amis PSD. Nos chemins se séparent pour un temps et l'on ne devra pas en pleurer. Peut être que dans quelques années, les sages apprendront aux tröllinets comment DräAk est mort. Pour ma part, je préfère prendre ma plume et vous raconter comment je vivrai jusqu'à nos retrouvailles prochaines.

DräAk, PSD, 9° jour du Ver du 4° cycle après Ragnarok

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jeudi 26 mai 2005

Ce que nous commençons doit finir 7

"A peine eut il fait un pas vers la fenêtre qu'un jeune homme d'une quinzaine d'années bondit sur le seuil, avec toute la vigueur que l'on reconnaît à cet âge. Il semblait soucieux et serein à la fois, signe de l'incompréhension de la jeunesse face aux problèmes des adultes."
Monsieur Elevêque se tourna vers moi et d'un ton sévère reprit:
"Marie qui lisait les émotions d'Alvin comme dans un livre offert, m'a dit tout récemment qu'il lui aurait été impossible de décrire les réactions de son amoureux suicidaire. Il restait immobile, regardant l'enfant s'éloigner vers son arrêt de bus, elle soupçonne encore aujourd'hui qu'un pareil évènement avait déjà blessé son coeur et ses souvenirs. Mais enfin, nous ne serons jamais le fin mot de cette histoire. Toujours est il qu'Alvin, sans même réfléchir poussa la porte entrebâillée et entra sans un mot dans cette maison. Il se dirigea dans la cuisine et s'assit à côté de la femme qui ne fut pas troublé un seul instant par cette présence étrangère. Marie ne sait rien de plus, elle n'osa jamais entrer dans cette maison et resta longtemps sagement assise sur une de ces affreuses bites qui ornent les routes indiquant avec horreur les passages cloutés. Elle se souvient seulement d’avoir vu Alvin jeter une lettre par la fenêtre et de la femme qui sortait avec précipitation pour la ramasser et la serrer contre son cœur. Alvin revint à Marie, la femme revint à sa chaise, tout redevint normal. Alors qu’il se posait accroupi auprès de sa conquête, une larme se dessina au coin de son œil. Alvin semblait perdu et fatigué comme il ne l’avait jamais été, buvant presque tous les maux du monde pour s’anéantir et ressentir la vie encore plus fort. Le temps d'une illusion, il se releva d’un bond, prit Marie par la main et les deux reprirent leur route. »

Vous comprenez vous ce qui peut passer dans la tête de cet homme là. Moi, je ne comprends plus. Ne croyez pas que je sois un mauvais homme sans conscience, même après quelques verres et qui reste sur son ignorance. Je me suis permis d’aller toquer à la porte de cette femme, juste après ces événements et c’est cet enfant qui m’a ouvert, avec son sourire niais d'adolescent. Il m’a semblé fort malin pour son âge mais lorsque j’ai demandé à voir sa mère, il m’a simplement dit qu’il avait bien fait ses devoirs, que tout était rangé pour qu’il puisse accueillir Natasha et que je ne devais pas entrer sous risque d’abîmer le parquet. Je me suis senti si bête que je suis parti en m’excusant. Mais pour en revenir à Alvin et Marie, c’est l’étape suivant qui fut le sommet de l’étrange et de la bizarrerie. Je vous l’ai dit que vous n’alliez pas vous ennuyer. Même si je n’ai pas de grands talents de conteurs, on s’y accroche vite à cette histoire. Les deux continuaient leur chemin main dans la main, il était midi passé très largement selon Marie. Quand un hurlement attira leur attention. Un homme arrivait en courant au milieu de la route avec son pyjama trop usé pour en deviner la couleur, et en criant : A l’aide ma femme accouche. A l’aide ! Je n’ai pas à vous dire que l’âme chevaleresque de notre héros l’a poussé à venir en aide à ce pauvre mais heureux homme.

ACTE III
C’est en arrivant dans la cuisine meublée que la folie commença. La femme lançait tout ce qui pouvait lui tomber sous les mains, un véritable tsunami de porcelaine de Limoges vint s’écraser sur la porte à quelques centimètres à peine de Marie effarée. L’homme n’en pouvait plus d’insulter sa femme qui cassait tous les services aux armoiries de la famille oubliant presque que la pauvrette se tordait de douleur sur la table. Alvin remarqua quasi immédiatement le ventre anormalement gonflé mais il n'y prêta pas plus d'attention et s'exclama:
« Madame, il vous faut rester calme, je n’ai aucune base médicale mais ma copine est boulangère et c’est un bon point en notre faveur. N’oubliez pas que nous sommes ici pour votre bien et que votre emportement ne fait qu’aggraver l’état d’insalubrité de votre carrelage. Notez également que si je dois être l’accoucheur, il serait agréable pour vous et pour moi, que je puisse m’approcher de la zone ouverte, enfin vous m’avez compris. Marie attrape de l’eau chaude et des serviettes. Monsieur faites moi rougir un couteau que vous aurez préalablement nettoyé avec un alcool à 90°C. Je ne puis être à la tâche et aux tâches alors dégagez moi cette table pendant que je me désinfecte les mains. Madame, si vous aviez du choisir le jour de la naissance, vous n’auriez pas pu mieux tomber. Nous allons donner la vie, j’en suis tout retourné. »

Le mari s’affairait, Marie s’affairait aussi, toute la maison était active. Tout était prêt. Dans un moment de lucidité malsaine Alvin prît le temps de regarder à l’intérieur. D’une discussion qu’il avait eut avec Marie, elle m’apprît qu’Alvin rêvait à découvrir l’état de l’enfant juste avant sa sortie. Il s’imaginait très relax, jouant avec les tubes, il voyait les mathématiciens comme des fous qui se cassaient la tête à démêler les intestins, les futurs militaires très propres sur eux… Voyez bien la situation, la femme allongée, si surprise se retint de brailler pendant plus d’une minute, regardant Alvin scruter son vagin et son utérus. Et c’est alors que le bébé sortit sa tête et déclara dans un français digne des plus beaux textes baudelairiens : « Je ne sortirai pas tant que cette folle n’aura pas repeint la chambre où je dois dormir en bleu. Je suis un garçon, cela fait déjà plus de quatre mois qu’ils le savent, alors pourquoi tout peindre en rose. Il me prenne pour qui. Et n’essayez pas de me faire sortir de force ou je la mange de l’intérieur. »

vendredi 20 mai 2005

Ce que nous commençons doit finir 6

"Ne trouves tu pas que c'est un beau jour pour s'en aller."
Marie restait songeuse à ces mots et tira sur la chemise d'Alvin qui s'arrêta et se tourna vers elle. A peine eut il fait un pas en avant, que leurs corps se retrouvaient l'un contre l'autre, Marie regardait fixement celui qu'elle couvait des yeux depuis des mois à chacune de ses visites, derrière son comptoir et qui était enfin à elle. L'idée même de le perdre aussi vite la terrifiait. Une larme cristalline glissa le long de sa joue. Alvin vint l'essuyer du bout des doigts, qu'il glissa ensuite dans son cou. Ces instants là restent comme des photographies dans nos mémoires, des instants de bonheur partagés intemporel et inoubliable."

Lucien Elevêque finissait à peine sa phrase, que je repensais au visage de la boulangère lorsque j'étais passé la voir. Quand on connaît les évènements, on se dit souvent que c'était évident. En voyant les yeux pétillants de vie et de tristesse de Marie, j'aurai du me persuader, ne pas douter. J'étais resté avec une vague hypothèse que cette simple boulangère avait peut être désiré Alvin. Je suis resté sourd à ses appels. J'aurai du voir que son émotion cachait sans doute une réelle envie de me parler, de me crier tout ce qu'elle garde sur le coeur depuis ce jour.C'est dans des cas comme celui ci qu'on sent monter la honte, les regrets ou les remords d'être un ignorant, un aveugle et un sourd. Je me sentis mal, profondément mal.
Lucien ne fit pas attention à mon malaise et après s'être rempli la main d'olives fourrées aux amandes, reprit son récit.

"Ses lèvres allaient déposer le plus doux des baisers lorsque les pleurs d'une femme vint attirer leur attention. Ils détournèrent simultanément la tête vers une petite fenêtre de cuisine où ils pouvaient voir la mince silhouette d'une femme assise à la table, une lettre à la main, qui, la voix chancelante, disait à son fils « C’est… ton père… ». Les phrases, même les plus anodines, lorsqu'elles sont dites avec sentiment, rendent nos esprits ouverts aux émotions. Nos deux héros s'étaient sentis touchés par une profonde tristesse, une amère mélancolie qui noie et fait oublier en un instant, le plus merveilleux des évènements. Seules nos vies nous appartiennent, les histoires des autres croisent parfois les notre. Alvin, pour sa dernière journée, eut envie de forcer le destin. Il s'avança vers la fenêtre pour en savoir plus..."

mercredi 18 mai 2005

Ce que nous commençons doit finir 5

La première gorgée de ce deuxième verre descendait avec une facilité que je ne saurai décrire. Mes papilles gustatives ne semblaient plus à même de distinguer le mauvais goût de la liqueur. Le sourire satisfait et complice de Lucien laissait à penser que je n'étais pas seul à m'abandonner aux plaisirs innocents de l'alcool. Il se remua lourdement sur son fauteuil et reprit son récit.

"Avant de revenir à Alvin et Marie, je voudrais vous brosser très grossièrement le portrait de monsieur Formin David, l'agent de la police nationale qui s'étouffait de tous ses mots en tentant de garder la foule à distance du corps. Je ne veux pas que vous ayez l'impression que tous les êtres étranges se sont rassemblés dans les murs de Bordeaux pour participer à l'histoire d'Alvin mais il faut avouer que pour être un cas à part, cet homme là est un cas à part. Un honnête homme d'une trentaine d'années à peine entamée, passant la majeure partie de son temps au carrefour pour séduire toutes les demoiselles en jupe qui font la fierté de notre cité viticole. Un bien beau jeune homme que voilà, chacune aurait voulu l'approcher pour éprouver ses qualités physiques mais d'aucune ne s'était arrêté à ce qu'il est vraiment. Il était doué d'une psychologie de la vie indiscutablement intéressante, aussi bien crampée que son arme était propre et luisante au soleil et d'une maturité étonnante, signe de quelques souffrances dans une jeunesse toujours trop courte. Mais ces qualités, pourtant si vitales, ne sont pas, ce que l'on appelle, des avantages dans le métier qu'il fait. Alors, il restait à son carrefour à faire ce que tout bon policier fait le mieux, rester debout et attendre en n'oubliant pas de bomber le torse pour montrer de quel côté est la loi. Quelle plus belle image qu'un pigeon bleu qui roucoule au coin d'une rue.
Au fond de lui c'est un homme bon mais ce jour là, soit dit sans vulgarité, fallait pas le chercher. Un passant, trop curieux de savoir ce qui traînait dans les poches de la vieille, reçut sans accusé de réception un coup de pied bien tendu dans des parties qui donne à la voix un timbre clair et aigu suivi d'un coup de balayette manchette direct derrière la tête. Tous les spectateurs ont même applaudis la performance, tant l'enchaînement était particulièrement réussi. Le malheureux passant ne trouvant pas le courage d'applaudir, énerva encore un peu plus notre agent, qui le termina avec son célèbre coup de tête pivot face arrière face avant.
Après cela, tout le monde fut beaucoup plus calme, la veuve Anielle qui revenait de la boulangerie m'a dit que les enfants avaient le regard lumineux de ceux qui sont charmés, que les femmes se sentaient frémir de s'ancrer à un corps d'athlète assermenté et que les hommes s'en retournaient peu à peu boire une bière au bar d'en face. Le vacarme laissait place au calme dans la rue et notre petit matricule 614.AZ43 prit son temps pour délimiter le périmètre de sécurité tout en gardant un oeil sur la porte de l'immeuble pour éviter la sortie de deux présumés coupable.

Alvin et Marie, qui avaient été rejoint par Stéphane, buvaient leurs cafés en caquetant sur les problèmes de la vie, la diminution des cours boursiers, l'enlèvement des journalistes en zone de conflit, l'ascension des prêcheurs rebouteux africains qui sèment les âmes perdues sur tout le continent. Les discussions allaient bon train. Ils en étaient presque à oublier le corps encore frémissant de la vieille cinq étage plus bas. Vint le moment des séparations, Alvin serra fort la main de Stéphane en lui souhaitant de ne pas trop s'embêter à inventer des explications farfelues pour Eloise, qu'elle finirait bien par comprendre et qu'il était même prés à lui écrire un mot d'excuse pour signaler clairement le mauvais caractère de la mégère. Il répétait que l'honnêteté est la chose la plus importante dans la vie à deux. A ce mot, Marie se raccrocha à son bras et ils s'embrassèrent comme pour se donner raison.
Alvin et Marie descendirent les cinq étages sans encombres et se retrouvèrent dans la rue face à notre agent debout, la vieille allongé et le passant évanoui. Alvin s'adressa à 614.AZ43.

"Je tiens à vous signaler que ce qui est arrivé n'est en aucun cas notre faute, il vous faut vous en prendre à qui de droit. Cette vieille dame s'est sciemment défenestrée pour faire du tort à son gendre. Aucune poursuite ne doit être mise en route contre ce charmant et intéressant Stéphane Bouchittier. De plus, je suis sûr que vous ne voudriez pas priver la fille de cette dame de son mari. Vous le savez comme moi, les temps sont durs et personne ne peut survivre seul s'il n'est pas aimé."
Marie le regardait avec passion.
"Et bien, je ne sais pas si cela pourra être aussi simple, mais faute avouée à moitié pardonné, de plus les récents évènements m'ont calmés les nerfs et je me sens guilleret. J'ai bien envi de vous faire une fleur."

A ces mots la vieille mégère se releva d'un bon.

"Non mais vous plaisantez, ces gens ont voulu m'assassiner et vous les laisseriez partir. C'est impensable Monsieur l'agent. Non, mais regardez vous, vous alliez les laisser partir librement. Ce sont des mécréants, des goujats. Saltimbanques comme mon fils. Oh mon dieu, je me sens faiblir. Je me sens si vulnérable. Vous savez, les personnes de mon âge ne sont pas à prendre en pitié. J'ai eu tout le loisir de me plonger dans les livres de physique de mon gendre et j'ai pu apprendre la position aérienne de sécurité qui m'a sauvé la vie. Oui, la position aérienne de sécurité et ne riez pas. Tout récemment, il a été prouvé qu'en se positionnant de telle façon une fine pellicule d'air se forme à la surface du corps et lui permet de rebondir, évitant ainsi un heurt qui aurait pu m'être mortel. Ces derniers temps devant les menaces répétées de mon pitoyable gendre, je m'étais préparé à son assaut et je ne sortais plus sans quelques poches de sang de porc subtilement dissimulées sous mon soutien gorge. Vous n'y avez vu que du feu. Je n'ai eu qu'à attendre patiemment que vous les mettiez tous en prison et j'aurais pu récupérer l'appartement pour enfin vivre seule avec ma fille comme avant que mes deux plus grands partent de la maison et que mon mari ne me quitte. Mon plan était parfait. Mais là, déception, je vais vous flanquer un procès pour proxénétisme et indélicatesse. Vous allez entendre parler de moi. Ha ha ça oui!"

David tourna la tête vers Alvin et dans un divin sourire dit qu'il comprenait. Il tira son arme de service, elle rayonnait au soleil, la porta sur la tempe gauche de la vieille et appuya sans effort. La scène fut horrible, un morceau noirâtre de cervelle vint s'écraser sur le lampadaire et le corps sans vie tomba lourdement sur le trottoir déjà tout couvert de sang. Là, une jeune femme encore sous le charme de l'agent retrouva sa jupe toute tachée, ici, un berceau était recouvert de la perruque ensanglantée de la gueularde...
"Les détentes sont très souples. J'aime beaucoup les nouveaux modèles. Je regrette simplement le bruit, mais on ne peut avoir le beurre et l'argent du beurre. Allez, circulez. Il n'y a plus rien à voir!"

Nos deux tourtereaux, dans un dernier geste d'au revoir, reprirent leur route vers la gare. Vous reprendrez bien un verre, non?
"Oh, volontiers."

samedi 14 mai 2005

Ce que nous commençons doit finir 4

"Oh, je suis vraiment blasé, vous ne vous rendez pas compte du malheur que c'est d'avoir une belle mère aussi acariâtre. Enfin, je me dis, heureusement que personne n'a été blessé. Pas que ça m'aurait dérangé mais ça vous aurait sans doute mis mal à l'aise et notre rencontre n'aurait pas été aussi sympathique. Mais je vous en prie asseyez vous! Du sucre?"
Devant cette étrange Boutillier, comme Marie aime à le nommer aujourd'hui, Alvin ne put s'empêcher de sourire. L'homme était plus embarrassé de n'avoir pas pu se débarrasser de ce vase qui lui revenait en morceaux, que d'avoir faillit blesser un passant. Il se mit à rire aux éclats en repensant à la scène et c'est alors que la porte, de ce qui semblait être la chambre, s'ouvrit pour laisser apparaître le masque noir et inquiétant de la belle mère qui s'était installée par force et convictions chez notre malheureux Stéphane.

"Vous en faîtes un tapage, de mon temps on savait respecter le repos des vieilles dames! Tiens, vous êtes un bien joli jeune homme. Stéphane, tu devrais essayer de t'arranger un peu comme le monsieur. Il est présentable lui. Et tu vois que quand on est présentable, tout nous réussit. Tu pourrais trouver un travail pour subvenir aux besoins de ma fille. Tu comprends je ne veux pas que tu puisses être une raison d'inquiétude pour elle. Elle est si douce. Tu ne la mérites pas. D'ailleurs, je te trouve bien pâle c'est jour-ci! Tu ne vas pas nous couver une grippe et faire ton feignant. Tu sais qu'elle se donne du mal pour toi. Tu pourrais au moins, t'occuper d'une vieille dame, qui plus est, la mère de ta femme, aussi bien qu'elle s'occupe de toi. Enfin, moi je te dis ça, c'est pour ton bien. Je ne voudrais pas que nous puissions en venir aux mains."

"Ta gueule, ta gueule, ta gueule, nom de Dieu de merde. Tu me saoules. Si t'es réveillé, va donc chercher le sucre pour nos invités." Stéphane hurlait, tel un fou furieux. Les bornes étaient franchies mais d'un geste calme, il réussit à remplir trois tasses de café avec une pointe de lait.

"Qu'est ce qu'il te prend" reprit la mégère. "Enfin, Stéphane, tu ne te sens plus parce que des gens de bonnes familles viennent te rendre visite. C'est ça. Il Faut te calmer mon petit. Je ne voudrais pas que ma fille arrive maintenant et te trouves dans cet état de colère. D'un autre côté, elle verrait enfin ta vraie nature. Et je ne dis pas que ce serait une bonne chose mais ça te ferait les pieds. Non, mais tu ne crois tout de même pas que je vais laisser un saltimbanque tel que toi, être le père de mes petits enfants. D'ailleurs, il faudrait vous dépêcher tous les deux, Eloise est mûre." Elle se tourna vers Marie. "Oh, vous savez, moi, j'ai eu mes deux petits très jeunes. Bon d'accord, pour Eloise, ma fille, j'ai du... enfin, vous me comprenez. Je ne me sentais pas de faire un troisième enfant après la mort de mon premier mari. Et pourtant, la vie est pleine de surprises. Mon défunt mari juste avant de partir, m'avait laissé quelques graines reproductrices dans un erlenmayer au congélateur. Oh, Stéphane, je déplore que tu puisses te moquer des origines de ta femme, mais c'est l'amour qui m'a poussé à faire ça. Je voulais un dernier témoignage de mon époux. Et Eloise est une femme accomplie. Enfin, je voud..."

"Si je peux me permettre, je voudrais juste savoir si tu peux te taire ou tu passes par la fenêtre."

Et n'écoutant que sa voix intérieure, prit la vieille dame par le bras et la propulsa en direction de la fenêtre. La première tentative fut un échec puisque la pauvre s'écrasa tout entière contre le double vitrage. Stéphane ouvrit prestement la fenêtre, prit sa belle mère et la poussa avec un calme et une précision digne des plus grands lanceurs de belle mère mondiaux. J'ai eu le privilège de visiter l'appartement et je dois avouer que la vieille est partie en passant par une très belle fenêtre, les finitions sont superbes.

Marie, Alvin et Stéphane passèrent leurs têtes par la fenêtre pour voir ou vérifier que la vieille était bien descendue. Ca me fait rire quand j'y pense, je vois bien cette veille folle tenter de défier les lois de la gravité. halala! Les gens tentent toujours de prouver que la science à tort, mais en vain! Oui donc, j'en étais où. Stéphane se retournant, dit à Alvin:
"Alors, là pas d'erreur, nous allons enfin pouvoir boire notre café dans le calme. Ca m'embête vraiment d'en arriver à de telles extrémités, elle veut toujours faire son intéressante. Voilà ce qui arrive. Bon, ne bougez pas, je vais chercher le sucre. Blanc ou roux? Non, je vais prendre tout ce que j'ai."
Le temps que Stéphane aille à la cuisine, nos deux héros se repenchaient à la fenêtre. Déjà en bas, les badauds s'agglutinaient. Un agent de police, qui tenait le carrefour, était déjà sur les lieux et levant la tête, surprit Marie et Alvin.
"Ne bougez plus. Vous êtes accusé de meurtre."
Le petit bonhomme bleu gesticulait dans tous les sens et s'égosillait pour se faire entendre.

Alvin recula en empoignant Marie et lui dit :
" Tu sais Marie, je ne sais pas trop quoi faire dans ce genre de situation mais je tiens à te dire que l'inquiétude et le stress te rendent encore plus belle. Descendons mais avant j'ai bien besoin d'un café."

Monsieur Elevêque, sur cette dernière phrase, marqua une pause pour me laisser le temps de me resservir un petit verre de digestif.

vendredi 13 mai 2005

Ce que nous commençons doit finir 3

"Oh, ça oui. Je ne veux pas lui manquer de respect mais, je peux avouer sans peine, que grâce à lui, j'ai une histoire formidable à vous raconter.

Ce matin là, il s'était habillé sans extravagance, un jean usé et une chemise claire largement ouverte au col laissant visible son torse imberbe et son pendentif de St Christophe, qu'il avait à son cou depuis sa confirmation. Il rayonnait. Sa joie de mourir était perceptible voire même contagieuse et je veux dire ici que s'il ne m'avait pas demandé de rester en vie, je l'aurais suivi sans peine.
C'est donc à 9h27 précise que j'ai perdu sa désinvolte nature au coin de la rue Thiers. Il allait voir la mort d'un pas décidé, sans peur ni remord avec son sourire habituel.
Ne vous formalisez pas, tout ce que je sais de cette histoire m'a été raconté ensuite par les dernières personnes à avoir croisé Alvin, tout au long de ses dernières heures.
Qui voudrait donner son âme à la faucheuse le ventre vide? Partir en voyage avec la faim au corps est aussi absurde que de se marier à Dieu le temps d'une vie. Alvin s'est donc arrêté à la boulangerie pour y prendre sa baguette habituelle et une fois n'est pas coutume, un de ces énormes éclairs au chocolat qui se pavanaient dans la vitrine. A ce propos, n'oubliez pas de passer en acheter un à l'occasion, vous serez à genou. Les sensations procurées vous feront aimer le travail artisanal et oublier toutes usines à pain, comme je les appelle, qui ne veulent rien d'autres qu'à nous empoisonner. Enfin... La belle Marie, rayonnante comme à son habitude derrière son comptoir, mangeait des yeux notre condamné volontaire.
Je ne saurais pas vous expliquer pourquoi et comment les choses se font, parfois, vous vous sentez proches des gens et vous sautez sur des occasions que vous auriez laissé passer les autres jours. Je connaissais deux petits oiseaux qui se sont unis juste parce que lors d'une danse, la jeune femme avait dit d'une voix douce qu'elle vivait seule avec son chat. L'homme, ayant pris cette phrase pour une invitation, s'était, sans réfléchir, laissé glisser sur ses lèvres. La vie réserve certaines surprises. Mais pour en revenir à Marie, ce jour là, sans savoir pourquoi, elle posa sa main sur celle d'Alvin qui venait arracher le quignon de la baguette encore craquante. Leurs yeux, qu'est ce que j'aurais aimé voir leurs yeux. Lucette, la veuve Anielle, gérante de la quincaillerie d'en face, témoin de la scène, m'a dit tout récemment, que cela avait été un instant de grâce. Les autres clients médusés avaient regardé et écouté muets, cette scène sensuelle et pourtant si commune où une femme prend le temps de montrer en une caresse, toute la profondeur de ses sentiments.
Alvin, avait retiré sa main après quelques secondes, et lui, qui était pourtant si timide avec les femmes, fit le tour du comptoir et embrassa avec la plus grande délicatesse la jeune Marie qui ne bougeait plus. Lui glissa quelques mots à l'oreille et s'en alla dans un assourdissant silence imposé par le moment.
La veuve Anielle, curieuse comme pas deux, avait sorti son cou fripé par la fenêtre pour voir Alvin s'éloigner sans se retourner.
Marie, enleva son tablier et sortit pour le rattraper à la grande stupeur de tous les clients. A peine fut elle sortie que les discussions allèrent bon train. Il est amusant de voir que dans ces cas là, les premières phrases qui viennent sont purement égoïstes du genre : Mais qui va nous servir maintenant? Non mais, elle ne peut pas faire ses folies en dehors des heures de travail ?... puis la curiosité reprend le dessus : Mais qu'est ce qu'il lui a dit? Vous ne les trouvez pas mignons? Je me demande si cela ne fait pas un moment qu'ils se cherchent ces deux la ?... Chacun y va de ses commentaires qui s'enchaînent et se bousculent. Enfin, nous ne sommes pas là pour critiquer la nature humane, je ne suis pas mieux que toutes ces commères.

ACTE II
Marie rattrapa Alvin qui continuait sa route vers la gare. Elle m'a dit qu'avant d'arriver au niveau de l'avenue de Bouranville, elle avait regardé sa montre qui affichait 9h57. Elle s'en souvient car elle fut surprise d'entendre les cloches sonnaient avec un peu d'avance. Elle marchait agripper au bras d'Alvin qui lui expliquait qu'il ne pourrait pas lui offrir plus de trois heures de complicité et que sa décision était non négociable. Quand tout à coup, Alvin leva les yeux et poussa Marie qui vint se cogner à la porte d'un immeuble. Un pot de fleur s'écrasa à l'emplacement même où était la jeune femme. Alvin se précipita sur Marie pour la rassurer. Sans doute qu'Alvin eut l'impression que la mort l'avait prise en grippe et qu'elle allait s'acharner ou peut être qu'Alvin pensa que c'était vraiment pas de bol ou peut être même qu'Alvin ne pensa à rien. Toujours est il qu'en levant la tête à nouveau, il s'étonna de ne voir aucun balcon d'où le pot aurait pu tomber. Vous me croirez ou non, mais l'arme du non crime avait était lâchée par un certain Stéphane Bouchettier qui voulait se débarrasser de cette horreur offerte la veille par sa belle mère qu'il déteste. C'est fou ce qu'une belle mère peut nous rendre fou par moment. Il ne faut vraiment pas être bien pour lancer, par sa fenêtre, un pot du cinquième étage sans prendre la précaution de récupérer la carte de bons voeux signés de la main de la belle mère en question. C'est à cause de cette carte dénonciatrice, qu'Alvin pu trouver la sonnette qui emmena notre gentil couple à visiter l'appartement de malchanceux à qui il manque un pot. Les premières paroles de Stéphane furent :

"Oh ben merde! Même quand j'essaie de m'en débarrasser, elle me retrouve pour me faire chier. Je m'excuse. Vous voulez un café?

mercredi 27 avril 2005

Ce que nous commençons doit finir 2

Sur le court chemin qui séparait la boulangerie du domicile d'Alvin, mes pensées se perdaient peu à peu. C'est toujours en s'approchant au plus prés de son objectif que l'on doute, que l'on hésite. Pourquoi suis je ici? L'histoire que l'on m'a conté était elle si invraisemblable? Qu'est ce qui me permet de douter des dires d'un ami? Pourquoi est ce que je viens de marcher dans cette flaque? Pourquoi? Mais ma curiosité a été la plus forte, les doutes se sont levés et dans un effort étonnant, j'appuyais sur la sonnette de Monsieur Elevêque Lucien, concierge.
Un personnage étrangement sympathique, une assurance toute mesurée, un visage vieillissant dans une barbe hirsute, je remarquais ces marques des années passées au front. Il ne cachait pas son passé cet homme là, j'en veux pour preuve ce numéro, marque honteuse de l'histoire, qu'il laissait sciemment apparaître comme pour rappeler à ces visiteurs qu'il y était allé. Après avoir tout juste pris le temps de lui serrer la main, il m'invitait à boire un de ces alcools que l'on ne sort que pour les grandes occasions. Je revois son émotion lorsque nous avons commencé à parler d'Alvin.
Parfois, je me sens touché par les gens qui savent raconter les choses avec passion, parler des autres avec cette larme émue à demi dissimulée que l'on associe plus facilement aux vapeurs d'alcools ou aux bâillements. Sur le coup, j'étais à genou devant cet homme robuste pris par le souvenir d'Alvin sauvant miraculeusement son chat, le premier janvier de l'année dernière. Alvin était décrit comme le héros désinvolte et généreux de toute une génération, une être hors des normes sociales qui avait décidé de vivre en fonction de ses envies, maudissant les lois universelles et les certitudes évidentes que la plupart des gens savent sans les avoir apprises. Le concierge me fit ensuite, avec moult détails, le même récit que celui qui m'avait conduit jusqu'ici.

"Tout a commencé le 28 avril, lorsque Alvin est venu le voir pour lui dire qu'aujourd'hui il avait décidé de se laisser mourir par le train de 15h03. Pourquoi se donner la mort aujourd'hui? Tout simplement car personne n'a encore jamais voulu se donner la mort consciemment alors que tout va pour le mieux dans sa vie."

Monsieur Elevêque insista sur le fait qu'Alvin était heureux et que tout lui réussissait. La seule chose qu'il pouvait lui reprocher c'est de n'avoir jamais rencontré de femmes qui soit à la hauteur de tout ce qu'il est. Il le savait, Monsieur Elevêque, qu'Alvin vivait seul, car à chaque matin en descendant, il lui demandait "Alors, gamin, comment vont les amours?" et chaque matin, Alvin le regardait avec ce même sourire qui aurait fait fondre un océan de glace.

"Alvin voulait mourir comme pour donner un sens à toute sa vie et montrer au monde qu'en vivant comme on le souhaite, on doit aussi avoir le choix de sa mort."

C'est à ce moment, que j'ai vu les yeux du vieil homme s'illuminer, puis le léger sourire de celui qui sait tout. En marquant un temps pour se resservir un verre et prendre un coussin qu'il posa sur son siège, il me demanda de me mettre à l'aise et de prendre quelques amuses bouches car l'histoire qui commençait, risquait d'être longue et déroutante.

"Alvin a toujours tout réussi, mais là, mon dieu, il a fait fort, le con!

jeudi 21 avril 2005

Ce que nous commençons doit finir.

ACTE I
Ne vous est-il jamais arrivé d’être persuadé d’avoir déjà vécu une situation ou tout au moins rêvée. Lorsque vous y repensez, vous vous rappelez de chaque instant, chaque meuble, chaque couleur, chaque parole, et la certitude devient évidence. Vous avez déjà vécu ça. Si l’on se fit à la médecine, l'explication rationnelle, au sens scientifique du terme, se loge au plus profond de nos cerveaux. C'est le temps de latence entre la prise de conscience de ce que nous voyons et le traitement de ce qui est vu. Nos cerveaux traitent l’information avant même qu’elle ne soit perçue, comme si nous faisions des approximations de l’environnement qui nous entoure. Il vient donc de façon élémentaire, que lorsque les images vraies sont traitées, elles se mêlent aux approximations et donnent ces impressions de déjà-vu. Mais ce que la médecine explique de façon si simple ne peut pas toujours être accepté, et il en est de même de toutes vos incertaines certitudes. Nous sommes faits pour croire, nos peurs sont là pour le prouver. C’est ce principe de ne pas être comme ceux qui croient, qui a poussé Alvin Foret dans cette belle histoire qui m’a été conté, un soir banal, par un ami que la bienséance m'interdit de nommer ici. Devant la folie des faits, je me suis permis de fouiller par moi-même et de découvrir tous les secrets de cet homme d'une commune singularité. Vous ne devrez pas douter. Tout ce qui est écrit, a bien eu lieu, et quoique certains faits puissent vous étonner par leur fantaisie, laissez pour un moment votre raison de côté.

Après avoir trouvé son adresse dans les pages jaunes bordelaises, j'ai décidé de partir sur place pour découvrir un peu plus la personne. Alvin Foret, jeune homme de vingt-neuf printemps, les cheveux en tempête, trop souvent mal rasé, "a ses habitudes". Ce sont, je cite, les mots de la boulangère du coin de la rue Bonnefin et de l'avenue Thiers. Il ne peut s'empêcher de manger le quignon du pain qu'il n'a pas encore payé. Elle m'a dit qu'elle avait été surprise les premiers temps, lorsqu'elle le voyait rompre le pain et l'avaler alors qu'il était encore sur le comptoir. C'est pour ça qu'elle s'en souvient du fameux Alvin.
A sa façon de décrire l'individu, j'ai senti que cette seule habitude n'avait pas suffit à lui laisser le souvenir de ses yeux, de son nez et de son allure toute rebelle. Elle n'avait, assurément, pas manqué de céder à son charme innocent sans jamais le lui dire. Nous manquons trop souvent des occasions de nous taire mais trop souvent aussi, des occasions de dire ce qui nous lient à nos secrets. Après une bonne demi-heure passée en sa compagnie, je me suis rendu au domicile de l'intéressé.

Bientôt la suite…(même si ça n'interesse personne, je vais au moins l'écrire pour moi!lol)

lundi 11 avril 2005

Ce qui va droit au c...

D'habitude, ceux qui me lisent savent que les lundis marquent, chez moi, des moments d'ennuis profonds, des moments de mélancolie agassée, des moments de peine, que par le passé, je tentais de résonner par des voies illicites mais le passé est le passé, les passages embrumés ne sont plus empruntés. En résumé, je crois que j'ai un peu grandi ("je crois") mais il reste encore du chemin. Mais aujourd'hui, lundi, je me sens vraiment bien, et comme le dit Vinnie, il faut savoir dire quand on se sent bien, faire partager sa joie, son envie de vivre et d'aimer donc c'est ce que je fais.

Mon plaisir et ma joie ne sont pas arrivés là par hazard, on ne devient pas heureux parce qu'on joue au loto, mais par ce qu'on gagne. Samedi soir, la LUDI a joué son 9éme match à domicile et j'y ai pris un réèl plaisir, plaisir personnel, collectif et associatif. Ce match d'impro, face à une équipe de Commedia dont je ne connaissais que le chef Esteban et Lucky (Malice d'un soir), a été un bon match trés sympathique. Je sais que j'ai déjà fait un bilan global sur le forum de la LUDI mais voici une version plus personnelle de ce que j'ai vu et fait :

Si on regarde d'un point de vue strictement sportif, nous avons perdu ce match mais sur tous les autres plans, nous avons largement gagné notre soirée. Le plaisir est tout d'abord venu des membres même de la LUDI qui ont fait un travail d'encadrement remarquable d'efficacité. Quelle joie de revoir chez les autres cette même envie du travail bien fait et d'une organisation propre. Maxime n'a pas hésité à faire 200km pour aller chercher les cartons de votes et les chaussettes à Carcassonne aprés être allé chercher les joueurs parisiens à la gare (par deux fois). Anne et Elise, avec lui, ont été disponibles toute l'aprés midi pour les accueillir et les mettre à l'aise. Ariane qui est restée quasiment 2heures devant le Paul associatif fermé avec les gamelles pour la bouffe d'aprés match, Julien, Flo... toujours disponibles pour transporter du materiel ou des gens...Enfin, déjà ça, ça fait plaisir! Enfin, la présence des mes amis dans le public (Adel, Didine, Stefou, Christine, Charlotte...) fait pousser des ailes.
Mais mon plaisir, je l'ai quand même pris principalement sur scène en faisant et voyant de belles choses. Je me lance :
Tout d'abord, ce match m'a conforté dans l'idée que quelques anciens sont absolument nécessaires dans une équipe pour toutes les fois où nous sommes rentrés sur scène avec un coaching inexistant. Elise nous a fait plusieurs débuts d'improvisations en se laissant porter, nous laissant ainsi le temps de voir et de nous organiser. Je pense aussi à Morad qui est entré, pour une impro, sans réèl objectif et qui s'est donné le temps de créer en direct live au gré de son imaginaire. Même si Esteban lui a repproché de ne pas avoir joué avec Rejane, je trouve qu'il a fait du bon boulot. Pour les nouveaux, j'ai nommé Julien, Tamara et Estelle, si certains ont pensé que leurs réparties n'étaient pas encore suffisantes ou que la différence de niveau était flagrante (dixit 2 commentaires d'inconnus aprés le match), je leur ai répondu et leur répondrai encore que vous avez fait de belles choses et que vous avez cru en ce que vous faisiez. Je réitère mes compliments pour la scène de ménage cruelle entre Julien et Estelle (même si j'aurai aimé que tu le manges ce gratin). J'aime que le public voit autre chose que des gags et là, vous avez montrez que vous saviez faire autre chose. Je suis content que Julien ne soit pas entré sur scène avec un personnage de vieux qu'il fait à mon gout trop souvent. Je suis, également,content d'avoir vu Tam sur plusieurs leads et qui s'en est bien sorti. Estelle, lorsque je l'avais vu jouer pour la premiere fois lors du mini-championnat, son style m'avait tout de suite marqué et je la trouve trés propre sur l'émotion et les impros sérieuses. Donc en résumé, changez pas vous êtes super, mais on va quand même continuer à travailler.

Je finirais par donner mon propre commentaire sur mon ressenti sur mes impros, en toute objectivité (est ce possible!!lol). D'abord, j'ai pris plaisir en prétant ma voix à Morad lors de notre playback en comparé, ça ne fonctionne que si la gestuelle suit la voix et vis-et-versa et là, c'était un régal. Ensuite, j'ai pris mon pied sur la policière en suivant l'idée de pattern d'Esteban, sur la Tarantino en ressortant le délire sur les Kébabs que nous avions eu Morad et moi, quelques instants auparavant et un plaisir plus mesuré sur la Molières ou la S.F. Pour une fois, quand même, comme j'essaie d'être perfectionniste (cf. Vinnie), j'étais content de moi et c'est rare.

Donc toutes ces images, toutes ces histoires se sont faites sur scène et refaites dans ma tête et depuis, j'ai du bonheur plein les mirettes. Ajoutez à cela, un dimanche reposant passé dans les draps et dans les bras de ma petite femme et là, je suis aux anges. Mais je donnerai moins de détails sur ce dernier point, vous seriez jaloux!lol

PS: une pensée pour Adel et Didine pour la soirée télé canapé et pour leurs présences.

jeudi 7 avril 2005

Ce qui me fait gerber.

Ce soir, j'ai assisté impuissant à une écrasante imposition d'idées et autres doctrines et ça me fait vomir. Une série de question établie en toute rigueur a été présentée à l'assemblée ludienne, une belle série d'évidence et/ou de conneries qui a été présenté par une vrai fausse présidente omnisciente.
Qu'est ce que la libre pensée?
Ce soir, nous avons vu une femme qui a présenté son point de vue, définit les questions en fonction des réponses qu'elle souhaitait et les réponses doivent correspondre à la marche à suivre du prochain bureau, tout en sachant qu'elle n'a pas été capable de s'occuper de celui déjà en place. Donc les suivants vous faites ça et puis c'est tout. Je suis persuadé que mon abscence de la veille a du bien arranger tout le monde. Cymon bonne chance mais comme elle dit, le rôle de président c'est juste une façade, je comprends qu'elle pense ça vu ce qu'elle a fait pendant l'année.

Je suis désolé de le dire mais cette association, je l'ai porté à bout de bras deux ans durant, deux ans pendant lesquels j'ai eu tout le loisir et l'envie d'organiser des matchs du mieux possibles pour que le moins de personnes est à s'en faire. Et ça fonctionnait presque (malgré de nombreuses erreurs que j'avoue et assume sans peine) puisque chaque année, les gens répètent qu'ils ont eu l'impression que tout était clef en main, réglè comme du papier à musique. Je n'ai pas su délégué, c'est un tort mais aujourd'hui au joie pour déléguer ça va déléguer et ça délégue tellement que d'ici qlq temps, seules une ou deux personnes referons tout parce que les gens en auront marre. Mais non, me direz vous, "nous pourrons tourner", "nous resterons motivés"... Je n'y crois pas une seule seconde. Mais votre présidente d'un jour a régit votre futur radieux alors croyez y!
Je suis persuadé que, comme les précédentes années, les gens motivés pour aller ramener le camion de location le lundi matin seront nombreux, que les gens pour installer les patinoires aussi, que les gens pour aller chercher les joueurs invités également, que l'organisation des matchs à l'extèrieur se fera sans tâche avec moyen de locomotion et un planning à peut prés stable, que les bouffes d'avant et d'aprés matchs seront extraordinaires et que le bonheur sera autant dans le pré que dans la patinoire.

Ce soir, j'ai perdu un rêve et un énorme morceau de cette envie qui m'a emmené jusque là avec vous. Il reste 4 matchs et puis, on verra où la vie me mène. Si un jour, il vous manque un joueur pour un match à l'extèrieur, peut être que vous aurez une pensée pour moi, et ce sera un bonheur de remonter sur une patinoire en votre compagnie. See ya! Je suis vraiment triste pour cette asociation que j'avais envie de voir vraiment belle mais je suis au moins heureux de voir votre fraîche motivation, en espérant que vous la gardiez longtemps.

PS: Le fait d'être à la tête d'une réunion ne donne pas le droit d'imposer sa pensée et de couper les gens à chaque phrase. Il paraît que ça s'appelle le respect et l'écoute et que ce sont des valeurs essentielles en impro.

lundi 4 avril 2005

Ce qui nous pousse à abandonner

Si Ced abandonne son blog pour des raisons aussi nazes et puèriles qu'un déménagement forcé dans un nouveau bureau sans internet, et bien moi, j'abandonne aussi mon blog. Que serait un blog sans les autres blogs amis... mon blog pleure!







Sinon, en fait là, je mentais parce qu'aprés tout, je m'en fous si Ced n'a plus internet. C'est vrai quoi, lui il rejoint le droit chemin, nous ne devons pas pleurer son départ, il va enfin pouvoir travailler tranquille sans être sans cesse tenté par cette toile démoniaque et virtuelle. Ced, tu me manques, mais je ne pleurerais pas, tu es ce vers quoi nous devons tous tendre, un exemple de rigueur et de sérieux dans le travail.... (même si je sais que dés que tu récupères internet, tu vas te relancer dasn ton blog et sur le forum.)

See ya man. Enjoy your blog.
Et puis si les gens s'ennuient, il reste les blogs de Vinnie, Yvil, Rodrigue, Touf, Samos et des milliers d'autres encore. Alors bonne lecture.

vendredi 1 avril 2005

Ce qui nous rend addict to t'chat

Nous sommes vendredi soir, mes collègues sont tous devant leurs ordinateurs mais les notions de travail et de sacrifice de soi pour une cause juste ne sont plus présentes de leurs esprits. Samos et Stefou sont comme des fous devant un t'chat. Pour tout dire, la semaine dernière un petit nouveau stagiaire tombé par chance ou hazard dans notre groupe leur a montré l'utilisation d'un nouveau t'chat plein d'intérêt "best of Chat :-)". A l'approche du jour du poisson, ils ont décidé de faire une petite vanne à ce stagiaire sur ce même t'chat, en se faisant passer pour une jeune femme intéréssée par des choses qui dépassent mon esprit faible et naïf! Et depuis, la folie de la discussion à caractère sensuel autorisé au moins de 16ans sans être interdit au moins de 18 les a pris. Ils sont tombé dedans comme Obélix et il n'y a plus rien à faire. Les discussions s'enchaînent, ça chauffe grave sa race, ils sont polis, dragueurs, séducteurs, réapprennent à séduire et à écouter de jeunes pleureuses stupides en mal de s.x. (ce mot a été, pour ne pas troubler les plus jeunes lecteurs, à demi-censuré), enfin je veux dire en mal de discussion.
Au moment où j'écris, "une jeune fille du 13", tente de leur faire l'amour en live. Ils ne sont même pas sûr que ce soit une femme mais à prés tout quelle importance. Il faut bien que jeunesse se passe. Elle dit avec toute sa longue verve, dans un langage digne des plus grands ouvrages de Charles Baudelaire ou Molières, oserais je ajouter dans un langage utilisé le plus souvent pour l'écriture SMS dite rapide ou plutôt feignante et analphabète, enfin, elle écrit et elle s'enfonce lamentablement dans sa triste médiocrité car pour parler d'amour il faut savoir y mettre des mots et des émotions qui la dépasse encore complètement. Mais à présent, la vérité éclate, son fantasme est de faire l'amour (ce qui signifie qu'un garçon d'une quinzaine d'années utilise son petit oiseau pour faire 5 va et vient maximum avant d'éjaculer en criant "Oh oui, je jouis!arggghhh!) dans un bateau, un avion ou tout autre moyen de transport. Heureusement, mon collègue a sa carte 12-25 et des réductions pour la semvat. Encore une fois, vive l'amour.

jeudi 31 mars 2005

Ce que nous gardons de nos voyages.

Imaginez un monde sans travail, sans problème, sans Total, sans conférence sur les boîtes quantiques et autres composants opto-électroniques de grandes qualités qui ont plus de futur que nous. Imaginez ce monde parfait où j'aurais pu profiter de mon lundi férié de Pâques au lieu de me taper 5 heures de transports entre train et avion. Imaginez le mardi et le mercredi à écouter d'imminents chercheurs de renommée internationale discourir en anglais sur tous les problèmes et sujets de notre ère scientifique.
Si vous pouvez imaginer ça, vous pouvez aussi imaginer combien je me suis fait chier. Bon, il ne faut pas être défaitiste en permanence, alors si je devais positiver, je pourrais vous dire que j'étais dans un hôtel 2 étoiles tip top en plein centre de Metz, ville magnifique au coeur historique fabuleux (lors de ma sortie de la gare, j'en ai déjà pris plein les mirettes, c'est beau, propre, beau et propre!), que j'ai mangé au restaurant tout le temps (genre le restaurant à 40€ le menu, où tu prends un malin plaisir à arriver en jean basket T-shirt alors que tout le monde est en costard!) mais pour vous dire ça, faut vraiment que je positive parce que dans tout bonheur, il y a un problème : j'ai dû avancer de ma poche tous les frais sur place et là, pour l'instant, je pleure.

Enfin voilà, vive la recherche et vive les conférences. En tout cas, il ne me tarde pas la suivante.

Sinon pour la petite histoire voici comment un voyage peut se transformer en horreur totale. Un lundi, encore (c'est à croire que mes semaines se résument aux lundis), j'embarque porte 42 dans un Airbus A320 de fabrication française aux couleurs d'Air France; compagnie de l'alliance SkyTeam. Cet avion, utilisé pour les navettes d'Air France, possède deux rangées de 3 sièges de part et d'autre de l'allée centrale. Il mesure environ 60 mètres de long et peut avoir à son bord aux environs de 300 personnes uniquement en 2ème classe (plus communément appelé classe économique). Notez ici, le manque total d'intérêt des informations ci dessus. Et pourtant, une chose aurait du marquer votre attention, et pour que vous puissiez suivre mon argumentation, je m'en vais vous répétez le fait marquant de ces premiers détails: l'avion est uniquement 2ème classe.
Cette information capitale est le centre même de mon argumentation et de mon horreur. En effet, le billet d'avion que j'avais en ma possesion était annoté d'une facturette d'un montant forfaitaire de 193€, et cela parce que j'ai la chance d'avoir encore moins de 26 ans. Vous avouerez sans peine que c'est une somme relativement importante si on la compare par exemple à mon salaire qui s'élève à 1070€. Ma directrice de thèse, qui m'accompagnait, avait une facturette d'un montant de 412€. Vous pourrez me répondre que je n'ai pas à me préoccuper du montant total puisque les frais étaient déjà payés par mon laboratoire, mais le problème n'est pas là. Notez bien que si une personne riche accepte de payer un montant forfaitaire colossal, il n'aura pas plus le bonheur d'être en classe supèrieure puisque l'avion n'est composé que de 2nd classe. Nous en arrivons à une conclusion évidente : AirBus en concevant un avion uniquement composé de 2nde classe prône l'égalité et la politique Marxiste Léniniste, chacun est égal à son voisin quelques soient ses ressources. Mais d'un autre côté, AirFrance se défend contre cette politique communiste totalitaire en proposant ces services à des prix innabordables pour le vulgum pecus. Ce voyage est donc devenu un enfer, les questions existencielles se sont frottées à mon intellect. Dois je considérer le bonheur d'être dans un avion investi dans sa âme à gauche ou dois je tenir compte du fait que les tarifs appliqués permettent l'épanouissements d'une population politiquement orientés à droite qui peut payer. Cette question a fait de mon voyage un tourbillon infernal qui s'est conclu sur la réflexion suivante :

Des fois, je me demande, je suis con ou bien??

dimanche 27 mars 2005

Ce que provoque l'envie

Ce soir, deuxième soirée du tournoi d'improvisation de Toulouse. Aprés un premier match en demi-teinte avec une trop grosse présence d'Arnaud sur scène, j'ai pu voir la première mi-temps, en simple spectateur, du match LUDI2/Presque Rien et je l'ai aimé. Merci aux joueurs qui ont fait des choses bcp plus jolies et bcp moins destructrices que la veille, c'est plus plaisant à vivre et à regarder. Avec une mention spéciale à Arno pour son sens comique exacerbé. Je ne sais pas qui a gagné ce match et ne connais pas les noms des étoiles... à l'heure où j'écris ce message mais j'avoue que je m'en fous puisque la première mi-temps a suffit à mon plaisir. Comme quoi la nuit porte conseil à tout le monde!

samedi 26 mars 2005

Ce que nous disons

Une expèrience troublante, la communication entre les gens. Hier au soir, j' ai eu une preuve irréfutable de mon manque total de tact, de l'hypocrisie et de la stupidité puèrile qui en découle. Aprés un premier match d'improvisation (que je considère comme "moyen plus" où il ya eu de jolies improvisations, quelques belles rencontres et beaucoup de complicité entre les deux équipes mais où je n'ai pas senti en moi cette flamme étrange et rare, signe d'un momentum unique avec les autres joueurs et le public; une alchimie incompréhensible qui fait que certains soirs tout est magique), j'ai eu le plaisir de voir le match LUDI2/BALISE.

Première impro, le limougeaud entre sur scène avec une arainée acrobate pas trés causante et la LUDI apporte un homme perdu aprés une longue partie de "colamaya(??)", et c'est la déchirure. L'univers ne prend pas, le mélange ne se fait pas, malgré toutes les tentatives de Morad. Puis les impros s'enchainent, j'avoue avoir été agréablement surpris par la prestation de July qui rentre avec des personnages trés chargés en émotion, et celles de Florence qui m'a bcp plu aussi (Merci à Max de l'avoir laissé faire 2 leads clairs) mais le spectacle n'est pas là. Un joueur entre, armes à la main et tue délibéremment tout le monde pour manger un pizza, un autre balance de l'insecticide pour tuer, un autre balance du canard WC pour tuer, encore et encore... entre monstres et morts, je m'y perds. Enfin, rien n'est grave en soit, the show must go on.
Le problème est survenu lorsqu'un joueur (celui qui arrive les armes à la main pour construire avec les autres!!!) arrive vers moi juste avant le troisième match pour recevoir qlq joyeuses félicitations qu'à chaud et même à froid, je n'étais pas enclin à faire. J'ai simplement dit ce qui est vrai à mes yeux : la rencontre ne s'est pas faite, les coachings ne sont pas à mettre en cause, c'est sans doute le manque d'expèrience, l'impatience ou le manque d'écoute ou tout simplement le manque d'envie, en définitive ça manquait de beaucoup de choses, mais bon, j'en sais rien et je m'en fous, je n'ai pas toutes les clefs. Donc pas trés positif comme commentaire!!heu...passons!

Pour le dernier match, j'étais une fois de plus trés content de jouer avec la LICORN, équipe que nous connaissons et aimons bien, et regrette simplement un taux de fatigue et de nerfs explosifs qui ont nuit à bcp d'histoires. Les mêmes joueurs encore énergiques se retrouvaient sur scène mais les idées ne venaient plus à la vitesse habituelle et ça c'est vu. Donc un match tout juste moyen. Je féliciterai quand même Cédric (avec qui j'ai joué pour la première fois) que j'ai trouvé trés percutant dans ses répliques et qui a su à chaque fois trouvé des explications viables même lors d'impro où il ne trouvait pas sa place. (les sandwichs...), Laure que je trouve toujours chiante au moment de préparer l'hymne mais qui me plait toujours autant sur scène, Ariane et son étoile qui fait toujours chaud au coeur, Cymon pour qlq coachings tonitruants, la chantée...et Mathilde qui sait s'imposer et qui a envi de jouer et de bien jouer.

Vinnie, Antoine, j'ai adoré! congratulations

Un grand merci aussi à tous les joueurs ludiens qui ont trouvé drôle de lever leur carton uniquement du côté rouge juste parce que c'est chouette!! et encore merci à Yves parce que sincèrement là, t'étais super! (j'aurais préféré voir le Yves de Besançon, il a dix milles fois plus d'intérêts et de choses à donner sur et hors de scène)

jeudi 24 mars 2005

Ce qui nous fait chanter

La légende du Vieux Lauragais (ou l'histoire de notre première improvisation)

La brique rose de not' cité
Elle en a fait rêver du monde
Après l'excellent cassoulet,
Attention que l’orage ne gronde
La violette pour digérer,
Vous êtes venus chez nous ce soir
Alors laissez nous vous conter
Ce qui fait notre belle histoire.

C’était, boudu, y a bien longtemps
Dans le beau pays garonnais,
Qu’un vieil homme fou et ses enfants
Ont décidé de s’installer
Il découvrit ces terres arides
D’un joli rose immaculé
Si l'effort eut raison d’ses rides
Pour nous, il bâtit la cité.

Des gens de partout sont venus
Et se sont bien vite incrustés
Du vieux fou, on ne parlait plus
Sur les étals de nos marchés,
Il Faut le sortir de l'oubli
Dirent les enfants du vieux canés
C’est alors, que l’idée surgit
« Bé, y a qu’à tout leur raconter »

Ils allaient conter cette histoire
Aux futures générations,
Comme ils n’eurent pas bonne mémoire
Ils firent de l’improvisation!
Si nos aïeux ne voulaient pas
Que vous, public, ayez le Blues
Aujourd’hui, vous savez pourquoi
Naquît la LUDI de Toulouse.

Texte Benito - Corrections Nico.

version enregistrée ici

Ce qui nous plaît

Je me suis fait tantôt le témoin d'une scène peu commune, un moment d'une rare intimité dont je ne devrais pas être le narrateur. Je sais que le savoir vivre ou la descence devrait me forcer à me taire, à ne pas dévoiler ce qui s'est fait dans l'ombre ce soir là car ce moment était à eux, pas à moi; mais comme dans la vie les plaisirs se font rares, je ne résiste pas à la tentation de tout te raconter. Peut être qu'en lisant ces lignes tu te sentiras excité ou mal à l'aise, tu voudras me jeter la première pierre pour me faire comprendre que rester spectateur d'une telle scène ne se fait pas, mais là n'est pas le propos. Je ne cherche pas à être jugé, juste à être lu pour que tu puisses te faire une opinion sur ce qui aurait pu changer un univers ce soir là.

Les habitudes ont la peau dure et mon mal intérieur aussi, je sortais donc, comme chaque lundi soir vers onze heures, de ce petit lieu sordide où je m'approche chaque fois un peu plus de la limite physique qui nous lie à notre âme. Un lieu embrumé, enfumé où règne une atmosphère qui devient souvent irrespirable dans les mois de fortes chaleurs, un lieu qu'il est difficile de dépeindre en quelques mots tant les murs transpirent de tous les vices et que chaque tapis, jaunis et brulés en maints endroits, meurent sous le poids de tout ceux qui s'y posent. La sortie ne fut pas aisée puisque aprés avoir escaladé un premier tas de palettes et de gravats, je me suis accroché mon pantalon, déjà troué par ailleurs, au tranchant d'une épave de voiture repeinte de tous les mots, trébuchant par la même occasion, mais une fois de plus je m'égare de ce qui fait l'intérêt de ce récit. Mes aprés sont souvent identiques, je déambule sans trop d'objections, cette sensation de fluidité de l'esprit m'accompagne sans cesse, je réfléchis sur tout et n'importe quoi, me pose des problèmes tout en y apportant des solutions viables, débats sur les travers et les bonheurs de l'existence sans me soucier des bruits de moteurs qui s'enchainent sur le pont au dessus de moi, je rentre paisible et convaincu de ne pas être raisonnable mais c'est tellement agréable de se sentir plus grand, plus vivant ne serait ce que pour un moment. Arrivé à la hauteur de la rue du poids de l'eau, un bruit imperceptible me sort de ma torpeur créatrice, ai je rêvé ce bruit familier mais bien incongru en un tel endroit, c'est possible ou bien. Dans un effort cérébral féroce, je me convaincs à vérifier que je suis bien là où je dois être, en bon chemin, le doute ne doit pas en ce moment être de la partie, il me faut être ce que je dois, cette concentration me fatigue et je repars aussitôt dans mes lymbes quand le bruit se refait entendre. Un son doux, pareil au râle attendrissant d'une femme discrète qui approche des sommets du plaisir lorqu'elle savoure un petit morceau de chocolat, un murmure à peine contenu mais tellement jouissif que je ne résiste pas à la tentation de m'approcher pour être sûr de ce premier ressenti. Le bruit se fait plus fort à mesure que j'approche discrètement dans une demi obscurité protectrice, jusqu'au moment où je vois enfin le doux spectacle de ces deux corps en plein union accolés au rebords d'une large fenêtre. Que doit on faire à cet instant, je ne suis pas à même d'y trouver une réponse et je me laisse alors le temps sans bouger de ma position d'y trouver une solution viable à tout point de vue. Je regarde ces deux corps s'entremeler doucement, une jambe glisse sur le côté, une main amie vient la caresser, se posant avec douceur pour remonter calmement mais de façon trés expérimentée le long d'elle. Ils s'embrassent doucement, j'imagine presque les baisers que j'aime à faire à celle que j'aime, en mordillant d'abord le coin de ses lèvres puis en aspirant légèrement pour enfin m'engouffrer avec douceur dans sa bouche pulpeuse, j'avoue que le plaisir vient à se faire sentir en moi et ma curiosité déplacée me donne la force de me cacher un peu pour mieux y voir sans être vu. Ils continuent à s'embrasser, j'entends le bruit familier du zip d'un jean qui descend et je vois ce pantalon qui tombe à hauteur des genoux. L'homme s'arrête un instant pour faire descendre un peu plus ce pantalon génant, une main vient à glisser je présume dans le caleçon que je vois rapidement au même niveau que le jean. Je ne peux pas cacher mon excitation à cet instant mais reste tranquillement sage à épier ce couple expérimenté, les râles aigus continuent de se faire entendre entre chaque baiser, la obscure clarté de la ruelle, ne me permet pas de donner tous les détails mais je compris rapidement que l'homme debout avait glissé son sexe chaud dans le corps de sa compagne, les mains se sont posées sur son cou comme pour le retenir et lui resté fermement ancré au rebord pour ne point perdre un instant de sa force, je suis comme un fou et j'avoue sans mentir que ma main ne quittait plus la douce chaleur de mon sexe en erection. J'entendais les râles se faire cris et les cris se faire plaisir jusqu'au point de non retour où l'homme s'arrête lentement en se laissant caresser les cheveux. L'instant de satisfaction est de courte durée car il remet déjà son pantalon, je ne devine pas leurs yeux, je ne vois pas si comme moi ou comme celle que j'aime, ils ont cette clarté vide dans le regard de l'instant suivant l'orgasme, je ne vois que sa main qui glisse dans sa poche pour y tirer quelques billets et les lui donner. Les deux sont partis dans la même direction pour se séparer au niveau de la rue du nids. Ma soirée se terminait, vive l'amour.

mercredi 23 mars 2005

Ce qui peut nous perdre

Elles savent charmer, sourire, se montrer attachées ou attachantes, mentir, jouir, défaillir, se retenir, nous voir partir, nous faire plaisir, comprendre, attendre, entendre ou écouter mais pas en même temps, nous bercer, chouchouter, caresser, embrasser, lier, griffer, dominer ou se plier, cuisiner, réagir, esquisser ces petites moues craquantes, laisser deviner un peu mais pas trop ou encore nous aimer. C'est peut être pour ça que nous les aimons (je parle en hétéro confirmé).
Viens le jour, où nous avons la chance d'être avec l'une d'entre elles. Le bonheur s'installe et la malchance de ne plus être seul, aussi!
Il parait que même lorsqu'on a choisit un menu, on peut toujours regarder la carte mais n'est ce pas dangereux? Sommes nous assez aimant pour regarder les autres sans vouloir les séduire? Sommes nous assez patients pour attendre que passent les mauvais moments sans vouloir sortir avec une bonne bande de pote en célibataire comme on le faisait avant? Sommes nous tout simplement assez fidèles pour pouvoir le clamer haut et fort sans avoir un jour à se prouver que non?
Je suis sûr qu'au fond de nous nous les aimons mais aimons nous assez? J'ai envi de dire oui, sinon j'ai pas d'espoir.

Mon père un jour m'a montré un belle carte postale sur laquelle était écrite : "l'amour c'est six mois de flammes, quinze ans de braise et reste la cendre". Alors, comme pour l'instant je suis dans la flamme tout va bien mais promis, dés que j'entre en zone braise, je ferais tout pour relancer les flammes et remettre du bois et toujours dans le même foyer.(enfin j'espère!)

Ce qui nous fait avancer

Aujourd'hui, mercredi 23 mars 2005, je viens sur ce blog personnel pour la deuxième fois avec cette petite lueur au fond des yeux, cette envie de conquête, d'avancer. Je suis encore sans doute tout émoustiller par l'ouverture de cette porte sur mon âme, j'ai envi d'écrire et de me laisser aller dans une prose incontrôlée sur toutes les choses de la vie, théories personnelles et collectives, idées reçues, données ou vendues...
Qu'est ce qui nous fait avancer? à question stupide, réponse stupide : nos jambes. Mais si on n'y regarde de plus prés, nous pourrons vite trouver d'autres solutions moins triviales et plus intéressantes. Je lance d'ailleurs le débat : Qu'est ce qui vous fait avancer?

Hier soir, je suis passé chez mon voisin, il est plutôt trés "cooool", détendu, pas pressé. Comme à son habitude, il recevait quelques amis, pour un tournoi intéressant et toujours différents de PES4. Un vrai moment de franche camarederie où les cris primaux se mèlent à la sueur et à la tension. La console est connectée, l'écran allumé, le choix des joueurs est fait, le match commence. La pression monte peu à peu dans l'appartement, les invités sont un peu tendus lorsque le joueur entre dans la surface de réparation, un passement de jambes félicités par l'ensemble des spectateurs, une trés belle prestation du pack défensif, une belle remontée de ballon mais voilà que Trezeguet rate sa passe et là, c'est l'apothéose, tout le monde gueule sur la nullité de Trezeguet oubliant même que ce sont leurs petits doigts qui contrôlent les boutons qui contrôlent les joueurs... Je me suis encore senti con. C'est mon problème ça, je suis pas un passionné, alors je ne m'identifie pas!! mais eux, SI!! Trezeguet, t'es une merde, pas foutu de contrôler un ballon, rentre chez ta mère, retourne en Angleterre jouer avec les mouettes... C'était fou, une huée pour le pauvre Trezeguet qui n'avait pas demandé à être sélectionné dans cette partie de PES4. Je suis resté là calme, à tirer deux lattes sur le joint et à regarder en tentant de comprendre la réaction et là, c'est devenu évident, limpide, clair. Ils ont sélectionnés Trezeguet donc ils l'apprécient et vénèrent sa façon de jouer, oubliat au passage que Trezeguet ne sera contrôlé que par une pseudo intelligence artificielle et quelques statistiques, puis ils l'insultent ou le prient selon les occasions donc c'est Trezeguet qui fait avancer mes voisins et ses potes. C'est déjà cool d'avoir un Dieu mais alors noir, c'est le ponpon!