jeudi 31 mars 2005

Ce que nous gardons de nos voyages.

Imaginez un monde sans travail, sans problème, sans Total, sans conférence sur les boîtes quantiques et autres composants opto-électroniques de grandes qualités qui ont plus de futur que nous. Imaginez ce monde parfait où j'aurais pu profiter de mon lundi férié de Pâques au lieu de me taper 5 heures de transports entre train et avion. Imaginez le mardi et le mercredi à écouter d'imminents chercheurs de renommée internationale discourir en anglais sur tous les problèmes et sujets de notre ère scientifique.
Si vous pouvez imaginer ça, vous pouvez aussi imaginer combien je me suis fait chier. Bon, il ne faut pas être défaitiste en permanence, alors si je devais positiver, je pourrais vous dire que j'étais dans un hôtel 2 étoiles tip top en plein centre de Metz, ville magnifique au coeur historique fabuleux (lors de ma sortie de la gare, j'en ai déjà pris plein les mirettes, c'est beau, propre, beau et propre!), que j'ai mangé au restaurant tout le temps (genre le restaurant à 40€ le menu, où tu prends un malin plaisir à arriver en jean basket T-shirt alors que tout le monde est en costard!) mais pour vous dire ça, faut vraiment que je positive parce que dans tout bonheur, il y a un problème : j'ai dû avancer de ma poche tous les frais sur place et là, pour l'instant, je pleure.

Enfin voilà, vive la recherche et vive les conférences. En tout cas, il ne me tarde pas la suivante.

Sinon pour la petite histoire voici comment un voyage peut se transformer en horreur totale. Un lundi, encore (c'est à croire que mes semaines se résument aux lundis), j'embarque porte 42 dans un Airbus A320 de fabrication française aux couleurs d'Air France; compagnie de l'alliance SkyTeam. Cet avion, utilisé pour les navettes d'Air France, possède deux rangées de 3 sièges de part et d'autre de l'allée centrale. Il mesure environ 60 mètres de long et peut avoir à son bord aux environs de 300 personnes uniquement en 2ème classe (plus communément appelé classe économique). Notez ici, le manque total d'intérêt des informations ci dessus. Et pourtant, une chose aurait du marquer votre attention, et pour que vous puissiez suivre mon argumentation, je m'en vais vous répétez le fait marquant de ces premiers détails: l'avion est uniquement 2ème classe.
Cette information capitale est le centre même de mon argumentation et de mon horreur. En effet, le billet d'avion que j'avais en ma possesion était annoté d'une facturette d'un montant forfaitaire de 193€, et cela parce que j'ai la chance d'avoir encore moins de 26 ans. Vous avouerez sans peine que c'est une somme relativement importante si on la compare par exemple à mon salaire qui s'élève à 1070€. Ma directrice de thèse, qui m'accompagnait, avait une facturette d'un montant de 412€. Vous pourrez me répondre que je n'ai pas à me préoccuper du montant total puisque les frais étaient déjà payés par mon laboratoire, mais le problème n'est pas là. Notez bien que si une personne riche accepte de payer un montant forfaitaire colossal, il n'aura pas plus le bonheur d'être en classe supèrieure puisque l'avion n'est composé que de 2nd classe. Nous en arrivons à une conclusion évidente : AirBus en concevant un avion uniquement composé de 2nde classe prône l'égalité et la politique Marxiste Léniniste, chacun est égal à son voisin quelques soient ses ressources. Mais d'un autre côté, AirFrance se défend contre cette politique communiste totalitaire en proposant ces services à des prix innabordables pour le vulgum pecus. Ce voyage est donc devenu un enfer, les questions existencielles se sont frottées à mon intellect. Dois je considérer le bonheur d'être dans un avion investi dans sa âme à gauche ou dois je tenir compte du fait que les tarifs appliqués permettent l'épanouissements d'une population politiquement orientés à droite qui peut payer. Cette question a fait de mon voyage un tourbillon infernal qui s'est conclu sur la réflexion suivante :

Des fois, je me demande, je suis con ou bien??

dimanche 27 mars 2005

Ce que provoque l'envie

Ce soir, deuxième soirée du tournoi d'improvisation de Toulouse. Aprés un premier match en demi-teinte avec une trop grosse présence d'Arnaud sur scène, j'ai pu voir la première mi-temps, en simple spectateur, du match LUDI2/Presque Rien et je l'ai aimé. Merci aux joueurs qui ont fait des choses bcp plus jolies et bcp moins destructrices que la veille, c'est plus plaisant à vivre et à regarder. Avec une mention spéciale à Arno pour son sens comique exacerbé. Je ne sais pas qui a gagné ce match et ne connais pas les noms des étoiles... à l'heure où j'écris ce message mais j'avoue que je m'en fous puisque la première mi-temps a suffit à mon plaisir. Comme quoi la nuit porte conseil à tout le monde!

samedi 26 mars 2005

Ce que nous disons

Une expèrience troublante, la communication entre les gens. Hier au soir, j' ai eu une preuve irréfutable de mon manque total de tact, de l'hypocrisie et de la stupidité puèrile qui en découle. Aprés un premier match d'improvisation (que je considère comme "moyen plus" où il ya eu de jolies improvisations, quelques belles rencontres et beaucoup de complicité entre les deux équipes mais où je n'ai pas senti en moi cette flamme étrange et rare, signe d'un momentum unique avec les autres joueurs et le public; une alchimie incompréhensible qui fait que certains soirs tout est magique), j'ai eu le plaisir de voir le match LUDI2/BALISE.

Première impro, le limougeaud entre sur scène avec une arainée acrobate pas trés causante et la LUDI apporte un homme perdu aprés une longue partie de "colamaya(??)", et c'est la déchirure. L'univers ne prend pas, le mélange ne se fait pas, malgré toutes les tentatives de Morad. Puis les impros s'enchainent, j'avoue avoir été agréablement surpris par la prestation de July qui rentre avec des personnages trés chargés en émotion, et celles de Florence qui m'a bcp plu aussi (Merci à Max de l'avoir laissé faire 2 leads clairs) mais le spectacle n'est pas là. Un joueur entre, armes à la main et tue délibéremment tout le monde pour manger un pizza, un autre balance de l'insecticide pour tuer, un autre balance du canard WC pour tuer, encore et encore... entre monstres et morts, je m'y perds. Enfin, rien n'est grave en soit, the show must go on.
Le problème est survenu lorsqu'un joueur (celui qui arrive les armes à la main pour construire avec les autres!!!) arrive vers moi juste avant le troisième match pour recevoir qlq joyeuses félicitations qu'à chaud et même à froid, je n'étais pas enclin à faire. J'ai simplement dit ce qui est vrai à mes yeux : la rencontre ne s'est pas faite, les coachings ne sont pas à mettre en cause, c'est sans doute le manque d'expèrience, l'impatience ou le manque d'écoute ou tout simplement le manque d'envie, en définitive ça manquait de beaucoup de choses, mais bon, j'en sais rien et je m'en fous, je n'ai pas toutes les clefs. Donc pas trés positif comme commentaire!!heu...passons!

Pour le dernier match, j'étais une fois de plus trés content de jouer avec la LICORN, équipe que nous connaissons et aimons bien, et regrette simplement un taux de fatigue et de nerfs explosifs qui ont nuit à bcp d'histoires. Les mêmes joueurs encore énergiques se retrouvaient sur scène mais les idées ne venaient plus à la vitesse habituelle et ça c'est vu. Donc un match tout juste moyen. Je féliciterai quand même Cédric (avec qui j'ai joué pour la première fois) que j'ai trouvé trés percutant dans ses répliques et qui a su à chaque fois trouvé des explications viables même lors d'impro où il ne trouvait pas sa place. (les sandwichs...), Laure que je trouve toujours chiante au moment de préparer l'hymne mais qui me plait toujours autant sur scène, Ariane et son étoile qui fait toujours chaud au coeur, Cymon pour qlq coachings tonitruants, la chantée...et Mathilde qui sait s'imposer et qui a envi de jouer et de bien jouer.

Vinnie, Antoine, j'ai adoré! congratulations

Un grand merci aussi à tous les joueurs ludiens qui ont trouvé drôle de lever leur carton uniquement du côté rouge juste parce que c'est chouette!! et encore merci à Yves parce que sincèrement là, t'étais super! (j'aurais préféré voir le Yves de Besançon, il a dix milles fois plus d'intérêts et de choses à donner sur et hors de scène)

jeudi 24 mars 2005

Ce qui nous fait chanter

La légende du Vieux Lauragais (ou l'histoire de notre première improvisation)

La brique rose de not' cité
Elle en a fait rêver du monde
Après l'excellent cassoulet,
Attention que l’orage ne gronde
La violette pour digérer,
Vous êtes venus chez nous ce soir
Alors laissez nous vous conter
Ce qui fait notre belle histoire.

C’était, boudu, y a bien longtemps
Dans le beau pays garonnais,
Qu’un vieil homme fou et ses enfants
Ont décidé de s’installer
Il découvrit ces terres arides
D’un joli rose immaculé
Si l'effort eut raison d’ses rides
Pour nous, il bâtit la cité.

Des gens de partout sont venus
Et se sont bien vite incrustés
Du vieux fou, on ne parlait plus
Sur les étals de nos marchés,
Il Faut le sortir de l'oubli
Dirent les enfants du vieux canés
C’est alors, que l’idée surgit
« Bé, y a qu’à tout leur raconter »

Ils allaient conter cette histoire
Aux futures générations,
Comme ils n’eurent pas bonne mémoire
Ils firent de l’improvisation!
Si nos aïeux ne voulaient pas
Que vous, public, ayez le Blues
Aujourd’hui, vous savez pourquoi
Naquît la LUDI de Toulouse.

Texte Benito - Corrections Nico.

version enregistrée ici

Ce qui nous plaît

Je me suis fait tantôt le témoin d'une scène peu commune, un moment d'une rare intimité dont je ne devrais pas être le narrateur. Je sais que le savoir vivre ou la descence devrait me forcer à me taire, à ne pas dévoiler ce qui s'est fait dans l'ombre ce soir là car ce moment était à eux, pas à moi; mais comme dans la vie les plaisirs se font rares, je ne résiste pas à la tentation de tout te raconter. Peut être qu'en lisant ces lignes tu te sentiras excité ou mal à l'aise, tu voudras me jeter la première pierre pour me faire comprendre que rester spectateur d'une telle scène ne se fait pas, mais là n'est pas le propos. Je ne cherche pas à être jugé, juste à être lu pour que tu puisses te faire une opinion sur ce qui aurait pu changer un univers ce soir là.

Les habitudes ont la peau dure et mon mal intérieur aussi, je sortais donc, comme chaque lundi soir vers onze heures, de ce petit lieu sordide où je m'approche chaque fois un peu plus de la limite physique qui nous lie à notre âme. Un lieu embrumé, enfumé où règne une atmosphère qui devient souvent irrespirable dans les mois de fortes chaleurs, un lieu qu'il est difficile de dépeindre en quelques mots tant les murs transpirent de tous les vices et que chaque tapis, jaunis et brulés en maints endroits, meurent sous le poids de tout ceux qui s'y posent. La sortie ne fut pas aisée puisque aprés avoir escaladé un premier tas de palettes et de gravats, je me suis accroché mon pantalon, déjà troué par ailleurs, au tranchant d'une épave de voiture repeinte de tous les mots, trébuchant par la même occasion, mais une fois de plus je m'égare de ce qui fait l'intérêt de ce récit. Mes aprés sont souvent identiques, je déambule sans trop d'objections, cette sensation de fluidité de l'esprit m'accompagne sans cesse, je réfléchis sur tout et n'importe quoi, me pose des problèmes tout en y apportant des solutions viables, débats sur les travers et les bonheurs de l'existence sans me soucier des bruits de moteurs qui s'enchainent sur le pont au dessus de moi, je rentre paisible et convaincu de ne pas être raisonnable mais c'est tellement agréable de se sentir plus grand, plus vivant ne serait ce que pour un moment. Arrivé à la hauteur de la rue du poids de l'eau, un bruit imperceptible me sort de ma torpeur créatrice, ai je rêvé ce bruit familier mais bien incongru en un tel endroit, c'est possible ou bien. Dans un effort cérébral féroce, je me convaincs à vérifier que je suis bien là où je dois être, en bon chemin, le doute ne doit pas en ce moment être de la partie, il me faut être ce que je dois, cette concentration me fatigue et je repars aussitôt dans mes lymbes quand le bruit se refait entendre. Un son doux, pareil au râle attendrissant d'une femme discrète qui approche des sommets du plaisir lorqu'elle savoure un petit morceau de chocolat, un murmure à peine contenu mais tellement jouissif que je ne résiste pas à la tentation de m'approcher pour être sûr de ce premier ressenti. Le bruit se fait plus fort à mesure que j'approche discrètement dans une demi obscurité protectrice, jusqu'au moment où je vois enfin le doux spectacle de ces deux corps en plein union accolés au rebords d'une large fenêtre. Que doit on faire à cet instant, je ne suis pas à même d'y trouver une réponse et je me laisse alors le temps sans bouger de ma position d'y trouver une solution viable à tout point de vue. Je regarde ces deux corps s'entremeler doucement, une jambe glisse sur le côté, une main amie vient la caresser, se posant avec douceur pour remonter calmement mais de façon trés expérimentée le long d'elle. Ils s'embrassent doucement, j'imagine presque les baisers que j'aime à faire à celle que j'aime, en mordillant d'abord le coin de ses lèvres puis en aspirant légèrement pour enfin m'engouffrer avec douceur dans sa bouche pulpeuse, j'avoue que le plaisir vient à se faire sentir en moi et ma curiosité déplacée me donne la force de me cacher un peu pour mieux y voir sans être vu. Ils continuent à s'embrasser, j'entends le bruit familier du zip d'un jean qui descend et je vois ce pantalon qui tombe à hauteur des genoux. L'homme s'arrête un instant pour faire descendre un peu plus ce pantalon génant, une main vient à glisser je présume dans le caleçon que je vois rapidement au même niveau que le jean. Je ne peux pas cacher mon excitation à cet instant mais reste tranquillement sage à épier ce couple expérimenté, les râles aigus continuent de se faire entendre entre chaque baiser, la obscure clarté de la ruelle, ne me permet pas de donner tous les détails mais je compris rapidement que l'homme debout avait glissé son sexe chaud dans le corps de sa compagne, les mains se sont posées sur son cou comme pour le retenir et lui resté fermement ancré au rebord pour ne point perdre un instant de sa force, je suis comme un fou et j'avoue sans mentir que ma main ne quittait plus la douce chaleur de mon sexe en erection. J'entendais les râles se faire cris et les cris se faire plaisir jusqu'au point de non retour où l'homme s'arrête lentement en se laissant caresser les cheveux. L'instant de satisfaction est de courte durée car il remet déjà son pantalon, je ne devine pas leurs yeux, je ne vois pas si comme moi ou comme celle que j'aime, ils ont cette clarté vide dans le regard de l'instant suivant l'orgasme, je ne vois que sa main qui glisse dans sa poche pour y tirer quelques billets et les lui donner. Les deux sont partis dans la même direction pour se séparer au niveau de la rue du nids. Ma soirée se terminait, vive l'amour.

mercredi 23 mars 2005

Ce qui peut nous perdre

Elles savent charmer, sourire, se montrer attachées ou attachantes, mentir, jouir, défaillir, se retenir, nous voir partir, nous faire plaisir, comprendre, attendre, entendre ou écouter mais pas en même temps, nous bercer, chouchouter, caresser, embrasser, lier, griffer, dominer ou se plier, cuisiner, réagir, esquisser ces petites moues craquantes, laisser deviner un peu mais pas trop ou encore nous aimer. C'est peut être pour ça que nous les aimons (je parle en hétéro confirmé).
Viens le jour, où nous avons la chance d'être avec l'une d'entre elles. Le bonheur s'installe et la malchance de ne plus être seul, aussi!
Il parait que même lorsqu'on a choisit un menu, on peut toujours regarder la carte mais n'est ce pas dangereux? Sommes nous assez aimant pour regarder les autres sans vouloir les séduire? Sommes nous assez patients pour attendre que passent les mauvais moments sans vouloir sortir avec une bonne bande de pote en célibataire comme on le faisait avant? Sommes nous tout simplement assez fidèles pour pouvoir le clamer haut et fort sans avoir un jour à se prouver que non?
Je suis sûr qu'au fond de nous nous les aimons mais aimons nous assez? J'ai envi de dire oui, sinon j'ai pas d'espoir.

Mon père un jour m'a montré un belle carte postale sur laquelle était écrite : "l'amour c'est six mois de flammes, quinze ans de braise et reste la cendre". Alors, comme pour l'instant je suis dans la flamme tout va bien mais promis, dés que j'entre en zone braise, je ferais tout pour relancer les flammes et remettre du bois et toujours dans le même foyer.(enfin j'espère!)

Ce qui nous fait avancer

Aujourd'hui, mercredi 23 mars 2005, je viens sur ce blog personnel pour la deuxième fois avec cette petite lueur au fond des yeux, cette envie de conquête, d'avancer. Je suis encore sans doute tout émoustiller par l'ouverture de cette porte sur mon âme, j'ai envi d'écrire et de me laisser aller dans une prose incontrôlée sur toutes les choses de la vie, théories personnelles et collectives, idées reçues, données ou vendues...
Qu'est ce qui nous fait avancer? à question stupide, réponse stupide : nos jambes. Mais si on n'y regarde de plus prés, nous pourrons vite trouver d'autres solutions moins triviales et plus intéressantes. Je lance d'ailleurs le débat : Qu'est ce qui vous fait avancer?

Hier soir, je suis passé chez mon voisin, il est plutôt trés "cooool", détendu, pas pressé. Comme à son habitude, il recevait quelques amis, pour un tournoi intéressant et toujours différents de PES4. Un vrai moment de franche camarederie où les cris primaux se mèlent à la sueur et à la tension. La console est connectée, l'écran allumé, le choix des joueurs est fait, le match commence. La pression monte peu à peu dans l'appartement, les invités sont un peu tendus lorsque le joueur entre dans la surface de réparation, un passement de jambes félicités par l'ensemble des spectateurs, une trés belle prestation du pack défensif, une belle remontée de ballon mais voilà que Trezeguet rate sa passe et là, c'est l'apothéose, tout le monde gueule sur la nullité de Trezeguet oubliant même que ce sont leurs petits doigts qui contrôlent les boutons qui contrôlent les joueurs... Je me suis encore senti con. C'est mon problème ça, je suis pas un passionné, alors je ne m'identifie pas!! mais eux, SI!! Trezeguet, t'es une merde, pas foutu de contrôler un ballon, rentre chez ta mère, retourne en Angleterre jouer avec les mouettes... C'était fou, une huée pour le pauvre Trezeguet qui n'avait pas demandé à être sélectionné dans cette partie de PES4. Je suis resté là calme, à tirer deux lattes sur le joint et à regarder en tentant de comprendre la réaction et là, c'est devenu évident, limpide, clair. Ils ont sélectionnés Trezeguet donc ils l'apprécient et vénèrent sa façon de jouer, oubliat au passage que Trezeguet ne sera contrôlé que par une pseudo intelligence artificielle et quelques statistiques, puis ils l'insultent ou le prient selon les occasions donc c'est Trezeguet qui fait avancer mes voisins et ses potes. C'est déjà cool d'avoir un Dieu mais alors noir, c'est le ponpon!

mardi 22 mars 2005

Ce qui nous change.

Tout ce que vous pourrez lire ici est écrit avec sincèrité et honnêteté. Récemment, j'ai, une fois n'est pas coutume, tenté de répondre à une question posée par Lydie : " Qu'est ce que je t'apporte?" et c'est cette question qui est la cause de tout ce qui suit.

Je me prends souvent la tête à force de me prendre la tête sur des questions existencielles (c'est pour dire à quel point je me prends la tête) mais, jamais je n'aurais pu imaginer que les gens s'en posent des plus chiante encore. Comment est il possible que l'âme humaine soit aussi douée pour se poser des problèmes là où il n'y en a pas en apparence ou en profondeur? Comment se fait il que je ne puisse comprendre pourquoi la douce July soit aussi compliquée? Comment se fait il que Vinnie, Cédric, Touf, Rodrigue et moi-même ressentions le besoin d'exprimer par des mots ou par des dessins ce qui fait que nous sommes nous? Comment se fait il qu'Yves fassent des rebus que je ne comprends pas avant d'avoir la solution?... Avons nous peur d'exister, peur de nous perdre, peur des autres que nous preférions écrire tranquillement et attendre que les commentaires afflus, ou sommes nous fiers de nous même au point de croire que nous allons intéressés quelqu'un? Je n'ai pas la réponse et je ne la cherche pas. Je sais juste que parfois j'ai envi d'écrire et que ça fait du bien.
Comme les autres, j'ai des défauts, d'énormes lacunes dans mes manques et comme les autres, j'ai d'incroyables talents complètement évidents auxquels je n'arrive pas à croire. Un talent inné pour comprendre les mécanismes (c'est plutôt pratique au travail et pour voir où sont les erreurs), un talent inné pour me faire entendre même si je veux me taire... Certains talents ne servent à rien mais on les a quand même, comme celui de pouvoir rester 2h30 dans une salle d'attente sans gueuler, crier, bailler... juste parce qu'il faut le faire...ce qui m'amène à la deuxième partie de ce texte. Je suis normal et donc je dois répondre à des questions de personnes normales.

Donc comme les autres, je suis normal, pas exceptionnel, juste normal et c'est ce qui fait que nous nous acceptons tous. Personne ne vaut plus qu'un autre et ça nous donne de l'importance. C'est plutôt cool. Mais donc dans cette normalité, j'ai rencontré un soir de fête une jeune femme avec laquelle je suis encore aujourd'hui pour mon plus grand plaisir moral, physique et spirituel. Tout va bien dans le meilleur des mondes possible et voilà ti pas qu'un matin, elle me demande "Dis Benoît, qu'est ce que je t'apporte?". Voilà une question normale, effrayante qui demande de répondre à c'est quoi l'amour, ou allons nous, que faisons nous...enfin, ça en résume des choses.
Je la regarde, elle a ses grands yeux verts qui m'ensorcellent pointés sur moi, elle attend une réponse et je suis prostré comme un con. "Qu'est ce que tu m'apportes", dis je pour gagner du temps. J'avoue que je ne savais pas trop comment dire par des mots tout le bien ou le mal qu'elle me procurrait alors j'ai dit un truc du genre :
" Tu ne t'aperçois pas de ce que tu m'apportes mais pourtant, tu me donnes beaucoup sans même le savoir. Ma vie est construite de façon assez simple, sans y être obligé, je fais énormément de choses pour les autres (c'est ce que je crois), je prends sur moi pour que les autres soit heureux, passe du temps pour que les autres n'en perdent pas... et trop souvent les mercis manquent. Avec toi, c'est pareil, je fais des choses pour que tu te sentes bien, enfin j'essaie. Mais tu fais aussi ces mêmes choses pour que je me sentes bien. Tu essaies de me surprendre, de prévoir des WE calins ou malins, des moments paresses, caresses, ivresse... C'est un vrai régal. Tout ce que je fais pour toi, j'en profites aussi et tu profites de tout ce que tu fais pour moi. Nous faisons tout pour nous. Voilà ce que tu m'apportes : de l'équilibre et du bonheur. Alors ne te prends pas la tête en tentant de déchiffrer tous mes sourires ou mes mots, nous nous comprennons déjà bien assez."
Je ne sais pas si j'ai répond en substance à la question, mais je sais que j'ai eu droit à de sacrés calins aprés ça!

Et voilà, j'en suis.

ça y est j'ai franchi le pas. je fais parti de la confrérie trés fermée des Bloggaz. J'aurai peut être des fois de trucs à dire mais là, pour mon premier message, je suis un peu à court.
See ya, dude comme dirait Johnny Jumper, le cheval chanteur.