jeudi 4 décembre 2008

Mondes et merveilles

On m'avait dit te pose pas trop de questions.
Ton CDI tu l'auras sans un doute, voyons!
Et puis voilà qu'arrive la date butoir
Y a un ot' gars, caché dans le noir!

Il ne connait absolument rien au boulot
Mais il a du bol, c'est le fils du proprio
Ça ne doit pas se savoir, mais voilà que je retombe
Et j'ai le cafard, de retourner creuser ma tombe.

Qui a le droit, qui a le droit, qui a le droit
de faire ça?
Bein la réponse, à la question, c'est simplement,
Être le grand patron!

On m'avait dit, tu verras "Tout est nickel!".
J'ai tout nettoyé, ramassé les poubelles.
Et puis voilà qu'arrive la date butoir
Les lumières s'éteignent et me laissent dans le noir.

Tout n'est pas perdu, mon boss veut pas de l'ot'gars
Il sait ce qu'il a et qu'il n'aura peut être pas.
Toute l'équipe est vraiment motivée
Mondes et merveilles peuvent encore exister.

Mais bon voilà, je me pose pas trop de questions.
Mon job à moi, c'est de l'or en bâton
Alors si le mec, arrive à se démotiver
Faudrait vraiment qu'il soit fou à lier.

Qui a le droit, qui a le droit, qui a le droit
de faire ça?
Bein la réponse, à la question, c'est simplement,
Être le grand patron!

En vrai, ce n'est pas le fils du proprio, mais juste un gars prioritaire car mutation interne, mais ça ne rimait pas!! ;o)

lundi 1 décembre 2008

mardi 25 novembre 2008

Ce matin, un lapin...

... a fait connaissance avec la douceur angevine d'une roue de voiture. Ce n'était pas la mienne, j'étais trop occupé à ne pas rater le hérisson qui tentait désespérément de s'enfuir sur la droite de la chaussée. Pour paraphraser un blogger BD, ça a fait "Proutch!".

Quelle belle journée, n'est il pas!

NB : Cette belle image d'une France ragaillardie par les effets du réchauffement climatique vous a été offerte par le CPNT, Chasse Pêche Nature et Tradition, groupuscule existentialiste bien connu pour son amour de la nature et son respect pour la vie.

vendredi 21 novembre 2008

De l'ignorance

Un râle s'était fait entendre dans cet appartement au premier étage du square Henri IV, tout proche de la place Bastille.

Le vent frappait fort les volets, on entendait au loin le cliquetis de la lourde chaîne qui fermait le portail du parc, bougeant au gré des bourrasques. L'orage couvait la ville d'une aura emplie de tristesse.
3 heures sonna. Pierre ouvrit les yeux, il était l'heure, il le savait. Les lumières de la ville pénétraient par toutes les fentes des volets. Il s'y était habitué à la longue. Mais devoir sortir de sa couette si douce et chaude était pire que la mort, voilà trois mois que ça durait, ça en devenait insupportable. Il faisait froid, mais peu importe, c'était son devoir, il avait promis de s'en occuper.

Il alluma la lampe de chevet par automatisme les yeux mi clos, enfila ses chaussons, ouvrit la porte de la chambre et se dirigea vers la cuisine.

A mesure qu'il avançait dans le long couloir qui déservait les 5 pièces de l'appartement, ses yeux s'ouvraient. A mi chemin, il découvrit avec stupeur qu'un mince filet de lumière glissait sous la porte du bureau. Il y avait quelqu'un. Il y avait du bruit. Impossible, comment avait on pu le démasquer si vite? Tout avait été pourtant parfaitement organisé, aucune erreur n'avait été commise. Qu'est ce que ces visiteurs avaient déjà pu récolter comme preuve?
Il ne faisait plus attention au froid, il s'imaginait déjà menotté et convié de force à rejoindre les prisons de l'Etat. Sa corpulence tout relative et son absence totale de charisme allait faire de lui une victime évidente pour tous les gros durs amateurs de sensations anales.
Pour réaction immédiate, il ouvrit le placard du couloir avec précaution et dans une boite en hauteur, récupéra le 9mm légué par son père. A mesure qu'il avançait vers le bureau, il vérifiait que les portes soient bien fermées pour ne pas se faire surprendre.

Le râle se fit encore entendre. Il fallait entrer maintenant. Chaque minute qui passait le rapprochait de l'inéluctable. Il était tétanisé par la peur, anéanti par les visions immondes de ce que lui réserverait la prison.
Ses doigts serraient la crosse fermement, il respira profondément et ferma les yeux pour se donner du courage. Comment en était il arrivé là? Les comptes étaient parfaits. Il se jeta sur la porte, pied en avant. La porte s'ouvrit avec fracas et vint fracasser l'épaule de la femme qui lâcha l'enfant. Ce dernier se rompit le cou en tombant tête la première sur le vieux plancher. Affolé, Pierre tira une fois sur le visiteur et laissa tomber son arme.

Le sang coulait de la blessure, les corps étaient meurtris. L'enfant s'était éteint sans un bruit. La femme en s'écroulant, attrapa la robe de chambre son mari dans un dernier geste, et hurla de douleur, vomissant du sang. La balle avait touché le cœur, elle ne bougeait déjà plus.

Les voisins alertés par les hurlements ont averti la police.

Le journal du soir suivant expliquait que la jeune maman s'était réveillée dans la nuit pour jouer avec son fils de 3 mois apeuré par l'orage.

Dans sa cellule, Pierre est à genoux, les yeux vides. Il pleure.