mercredi 27 avril 2005

Ce que nous commençons doit finir 2

Sur le court chemin qui séparait la boulangerie du domicile d'Alvin, mes pensées se perdaient peu à peu. C'est toujours en s'approchant au plus prés de son objectif que l'on doute, que l'on hésite. Pourquoi suis je ici? L'histoire que l'on m'a conté était elle si invraisemblable? Qu'est ce qui me permet de douter des dires d'un ami? Pourquoi est ce que je viens de marcher dans cette flaque? Pourquoi? Mais ma curiosité a été la plus forte, les doutes se sont levés et dans un effort étonnant, j'appuyais sur la sonnette de Monsieur Elevêque Lucien, concierge.
Un personnage étrangement sympathique, une assurance toute mesurée, un visage vieillissant dans une barbe hirsute, je remarquais ces marques des années passées au front. Il ne cachait pas son passé cet homme là, j'en veux pour preuve ce numéro, marque honteuse de l'histoire, qu'il laissait sciemment apparaître comme pour rappeler à ces visiteurs qu'il y était allé. Après avoir tout juste pris le temps de lui serrer la main, il m'invitait à boire un de ces alcools que l'on ne sort que pour les grandes occasions. Je revois son émotion lorsque nous avons commencé à parler d'Alvin.
Parfois, je me sens touché par les gens qui savent raconter les choses avec passion, parler des autres avec cette larme émue à demi dissimulée que l'on associe plus facilement aux vapeurs d'alcools ou aux bâillements. Sur le coup, j'étais à genou devant cet homme robuste pris par le souvenir d'Alvin sauvant miraculeusement son chat, le premier janvier de l'année dernière. Alvin était décrit comme le héros désinvolte et généreux de toute une génération, une être hors des normes sociales qui avait décidé de vivre en fonction de ses envies, maudissant les lois universelles et les certitudes évidentes que la plupart des gens savent sans les avoir apprises. Le concierge me fit ensuite, avec moult détails, le même récit que celui qui m'avait conduit jusqu'ici.

"Tout a commencé le 28 avril, lorsque Alvin est venu le voir pour lui dire qu'aujourd'hui il avait décidé de se laisser mourir par le train de 15h03. Pourquoi se donner la mort aujourd'hui? Tout simplement car personne n'a encore jamais voulu se donner la mort consciemment alors que tout va pour le mieux dans sa vie."

Monsieur Elevêque insista sur le fait qu'Alvin était heureux et que tout lui réussissait. La seule chose qu'il pouvait lui reprocher c'est de n'avoir jamais rencontré de femmes qui soit à la hauteur de tout ce qu'il est. Il le savait, Monsieur Elevêque, qu'Alvin vivait seul, car à chaque matin en descendant, il lui demandait "Alors, gamin, comment vont les amours?" et chaque matin, Alvin le regardait avec ce même sourire qui aurait fait fondre un océan de glace.

"Alvin voulait mourir comme pour donner un sens à toute sa vie et montrer au monde qu'en vivant comme on le souhaite, on doit aussi avoir le choix de sa mort."

C'est à ce moment, que j'ai vu les yeux du vieil homme s'illuminer, puis le léger sourire de celui qui sait tout. En marquant un temps pour se resservir un verre et prendre un coussin qu'il posa sur son siège, il me demanda de me mettre à l'aise et de prendre quelques amuses bouches car l'histoire qui commençait, risquait d'être longue et déroutante.

"Alvin a toujours tout réussi, mais là, mon dieu, il a fait fort, le con!

jeudi 21 avril 2005

Ce que nous commençons doit finir.

ACTE I
Ne vous est-il jamais arrivé d’être persuadé d’avoir déjà vécu une situation ou tout au moins rêvée. Lorsque vous y repensez, vous vous rappelez de chaque instant, chaque meuble, chaque couleur, chaque parole, et la certitude devient évidence. Vous avez déjà vécu ça. Si l’on se fit à la médecine, l'explication rationnelle, au sens scientifique du terme, se loge au plus profond de nos cerveaux. C'est le temps de latence entre la prise de conscience de ce que nous voyons et le traitement de ce qui est vu. Nos cerveaux traitent l’information avant même qu’elle ne soit perçue, comme si nous faisions des approximations de l’environnement qui nous entoure. Il vient donc de façon élémentaire, que lorsque les images vraies sont traitées, elles se mêlent aux approximations et donnent ces impressions de déjà-vu. Mais ce que la médecine explique de façon si simple ne peut pas toujours être accepté, et il en est de même de toutes vos incertaines certitudes. Nous sommes faits pour croire, nos peurs sont là pour le prouver. C’est ce principe de ne pas être comme ceux qui croient, qui a poussé Alvin Foret dans cette belle histoire qui m’a été conté, un soir banal, par un ami que la bienséance m'interdit de nommer ici. Devant la folie des faits, je me suis permis de fouiller par moi-même et de découvrir tous les secrets de cet homme d'une commune singularité. Vous ne devrez pas douter. Tout ce qui est écrit, a bien eu lieu, et quoique certains faits puissent vous étonner par leur fantaisie, laissez pour un moment votre raison de côté.

Après avoir trouvé son adresse dans les pages jaunes bordelaises, j'ai décidé de partir sur place pour découvrir un peu plus la personne. Alvin Foret, jeune homme de vingt-neuf printemps, les cheveux en tempête, trop souvent mal rasé, "a ses habitudes". Ce sont, je cite, les mots de la boulangère du coin de la rue Bonnefin et de l'avenue Thiers. Il ne peut s'empêcher de manger le quignon du pain qu'il n'a pas encore payé. Elle m'a dit qu'elle avait été surprise les premiers temps, lorsqu'elle le voyait rompre le pain et l'avaler alors qu'il était encore sur le comptoir. C'est pour ça qu'elle s'en souvient du fameux Alvin.
A sa façon de décrire l'individu, j'ai senti que cette seule habitude n'avait pas suffit à lui laisser le souvenir de ses yeux, de son nez et de son allure toute rebelle. Elle n'avait, assurément, pas manqué de céder à son charme innocent sans jamais le lui dire. Nous manquons trop souvent des occasions de nous taire mais trop souvent aussi, des occasions de dire ce qui nous lient à nos secrets. Après une bonne demi-heure passée en sa compagnie, je me suis rendu au domicile de l'intéressé.

Bientôt la suite…(même si ça n'interesse personne, je vais au moins l'écrire pour moi!lol)

lundi 11 avril 2005

Ce qui va droit au c...

D'habitude, ceux qui me lisent savent que les lundis marquent, chez moi, des moments d'ennuis profonds, des moments de mélancolie agassée, des moments de peine, que par le passé, je tentais de résonner par des voies illicites mais le passé est le passé, les passages embrumés ne sont plus empruntés. En résumé, je crois que j'ai un peu grandi ("je crois") mais il reste encore du chemin. Mais aujourd'hui, lundi, je me sens vraiment bien, et comme le dit Vinnie, il faut savoir dire quand on se sent bien, faire partager sa joie, son envie de vivre et d'aimer donc c'est ce que je fais.

Mon plaisir et ma joie ne sont pas arrivés là par hazard, on ne devient pas heureux parce qu'on joue au loto, mais par ce qu'on gagne. Samedi soir, la LUDI a joué son 9éme match à domicile et j'y ai pris un réèl plaisir, plaisir personnel, collectif et associatif. Ce match d'impro, face à une équipe de Commedia dont je ne connaissais que le chef Esteban et Lucky (Malice d'un soir), a été un bon match trés sympathique. Je sais que j'ai déjà fait un bilan global sur le forum de la LUDI mais voici une version plus personnelle de ce que j'ai vu et fait :

Si on regarde d'un point de vue strictement sportif, nous avons perdu ce match mais sur tous les autres plans, nous avons largement gagné notre soirée. Le plaisir est tout d'abord venu des membres même de la LUDI qui ont fait un travail d'encadrement remarquable d'efficacité. Quelle joie de revoir chez les autres cette même envie du travail bien fait et d'une organisation propre. Maxime n'a pas hésité à faire 200km pour aller chercher les cartons de votes et les chaussettes à Carcassonne aprés être allé chercher les joueurs parisiens à la gare (par deux fois). Anne et Elise, avec lui, ont été disponibles toute l'aprés midi pour les accueillir et les mettre à l'aise. Ariane qui est restée quasiment 2heures devant le Paul associatif fermé avec les gamelles pour la bouffe d'aprés match, Julien, Flo... toujours disponibles pour transporter du materiel ou des gens...Enfin, déjà ça, ça fait plaisir! Enfin, la présence des mes amis dans le public (Adel, Didine, Stefou, Christine, Charlotte...) fait pousser des ailes.
Mais mon plaisir, je l'ai quand même pris principalement sur scène en faisant et voyant de belles choses. Je me lance :
Tout d'abord, ce match m'a conforté dans l'idée que quelques anciens sont absolument nécessaires dans une équipe pour toutes les fois où nous sommes rentrés sur scène avec un coaching inexistant. Elise nous a fait plusieurs débuts d'improvisations en se laissant porter, nous laissant ainsi le temps de voir et de nous organiser. Je pense aussi à Morad qui est entré, pour une impro, sans réèl objectif et qui s'est donné le temps de créer en direct live au gré de son imaginaire. Même si Esteban lui a repproché de ne pas avoir joué avec Rejane, je trouve qu'il a fait du bon boulot. Pour les nouveaux, j'ai nommé Julien, Tamara et Estelle, si certains ont pensé que leurs réparties n'étaient pas encore suffisantes ou que la différence de niveau était flagrante (dixit 2 commentaires d'inconnus aprés le match), je leur ai répondu et leur répondrai encore que vous avez fait de belles choses et que vous avez cru en ce que vous faisiez. Je réitère mes compliments pour la scène de ménage cruelle entre Julien et Estelle (même si j'aurai aimé que tu le manges ce gratin). J'aime que le public voit autre chose que des gags et là, vous avez montrez que vous saviez faire autre chose. Je suis content que Julien ne soit pas entré sur scène avec un personnage de vieux qu'il fait à mon gout trop souvent. Je suis, également,content d'avoir vu Tam sur plusieurs leads et qui s'en est bien sorti. Estelle, lorsque je l'avais vu jouer pour la premiere fois lors du mini-championnat, son style m'avait tout de suite marqué et je la trouve trés propre sur l'émotion et les impros sérieuses. Donc en résumé, changez pas vous êtes super, mais on va quand même continuer à travailler.

Je finirais par donner mon propre commentaire sur mon ressenti sur mes impros, en toute objectivité (est ce possible!!lol). D'abord, j'ai pris plaisir en prétant ma voix à Morad lors de notre playback en comparé, ça ne fonctionne que si la gestuelle suit la voix et vis-et-versa et là, c'était un régal. Ensuite, j'ai pris mon pied sur la policière en suivant l'idée de pattern d'Esteban, sur la Tarantino en ressortant le délire sur les Kébabs que nous avions eu Morad et moi, quelques instants auparavant et un plaisir plus mesuré sur la Molières ou la S.F. Pour une fois, quand même, comme j'essaie d'être perfectionniste (cf. Vinnie), j'étais content de moi et c'est rare.

Donc toutes ces images, toutes ces histoires se sont faites sur scène et refaites dans ma tête et depuis, j'ai du bonheur plein les mirettes. Ajoutez à cela, un dimanche reposant passé dans les draps et dans les bras de ma petite femme et là, je suis aux anges. Mais je donnerai moins de détails sur ce dernier point, vous seriez jaloux!lol

PS: une pensée pour Adel et Didine pour la soirée télé canapé et pour leurs présences.

jeudi 7 avril 2005

Ce qui me fait gerber.

Ce soir, j'ai assisté impuissant à une écrasante imposition d'idées et autres doctrines et ça me fait vomir. Une série de question établie en toute rigueur a été présentée à l'assemblée ludienne, une belle série d'évidence et/ou de conneries qui a été présenté par une vrai fausse présidente omnisciente.
Qu'est ce que la libre pensée?
Ce soir, nous avons vu une femme qui a présenté son point de vue, définit les questions en fonction des réponses qu'elle souhaitait et les réponses doivent correspondre à la marche à suivre du prochain bureau, tout en sachant qu'elle n'a pas été capable de s'occuper de celui déjà en place. Donc les suivants vous faites ça et puis c'est tout. Je suis persuadé que mon abscence de la veille a du bien arranger tout le monde. Cymon bonne chance mais comme elle dit, le rôle de président c'est juste une façade, je comprends qu'elle pense ça vu ce qu'elle a fait pendant l'année.

Je suis désolé de le dire mais cette association, je l'ai porté à bout de bras deux ans durant, deux ans pendant lesquels j'ai eu tout le loisir et l'envie d'organiser des matchs du mieux possibles pour que le moins de personnes est à s'en faire. Et ça fonctionnait presque (malgré de nombreuses erreurs que j'avoue et assume sans peine) puisque chaque année, les gens répètent qu'ils ont eu l'impression que tout était clef en main, réglè comme du papier à musique. Je n'ai pas su délégué, c'est un tort mais aujourd'hui au joie pour déléguer ça va déléguer et ça délégue tellement que d'ici qlq temps, seules une ou deux personnes referons tout parce que les gens en auront marre. Mais non, me direz vous, "nous pourrons tourner", "nous resterons motivés"... Je n'y crois pas une seule seconde. Mais votre présidente d'un jour a régit votre futur radieux alors croyez y!
Je suis persuadé que, comme les précédentes années, les gens motivés pour aller ramener le camion de location le lundi matin seront nombreux, que les gens pour installer les patinoires aussi, que les gens pour aller chercher les joueurs invités également, que l'organisation des matchs à l'extèrieur se fera sans tâche avec moyen de locomotion et un planning à peut prés stable, que les bouffes d'avant et d'aprés matchs seront extraordinaires et que le bonheur sera autant dans le pré que dans la patinoire.

Ce soir, j'ai perdu un rêve et un énorme morceau de cette envie qui m'a emmené jusque là avec vous. Il reste 4 matchs et puis, on verra où la vie me mène. Si un jour, il vous manque un joueur pour un match à l'extèrieur, peut être que vous aurez une pensée pour moi, et ce sera un bonheur de remonter sur une patinoire en votre compagnie. See ya! Je suis vraiment triste pour cette asociation que j'avais envie de voir vraiment belle mais je suis au moins heureux de voir votre fraîche motivation, en espérant que vous la gardiez longtemps.

PS: Le fait d'être à la tête d'une réunion ne donne pas le droit d'imposer sa pensée et de couper les gens à chaque phrase. Il paraît que ça s'appelle le respect et l'écoute et que ce sont des valeurs essentielles en impro.

lundi 4 avril 2005

Ce qui nous pousse à abandonner

Si Ced abandonne son blog pour des raisons aussi nazes et puèriles qu'un déménagement forcé dans un nouveau bureau sans internet, et bien moi, j'abandonne aussi mon blog. Que serait un blog sans les autres blogs amis... mon blog pleure!







Sinon, en fait là, je mentais parce qu'aprés tout, je m'en fous si Ced n'a plus internet. C'est vrai quoi, lui il rejoint le droit chemin, nous ne devons pas pleurer son départ, il va enfin pouvoir travailler tranquille sans être sans cesse tenté par cette toile démoniaque et virtuelle. Ced, tu me manques, mais je ne pleurerais pas, tu es ce vers quoi nous devons tous tendre, un exemple de rigueur et de sérieux dans le travail.... (même si je sais que dés que tu récupères internet, tu vas te relancer dasn ton blog et sur le forum.)

See ya man. Enjoy your blog.
Et puis si les gens s'ennuient, il reste les blogs de Vinnie, Yvil, Rodrigue, Touf, Samos et des milliers d'autres encore. Alors bonne lecture.

vendredi 1 avril 2005

Ce qui nous rend addict to t'chat

Nous sommes vendredi soir, mes collègues sont tous devant leurs ordinateurs mais les notions de travail et de sacrifice de soi pour une cause juste ne sont plus présentes de leurs esprits. Samos et Stefou sont comme des fous devant un t'chat. Pour tout dire, la semaine dernière un petit nouveau stagiaire tombé par chance ou hazard dans notre groupe leur a montré l'utilisation d'un nouveau t'chat plein d'intérêt "best of Chat :-)". A l'approche du jour du poisson, ils ont décidé de faire une petite vanne à ce stagiaire sur ce même t'chat, en se faisant passer pour une jeune femme intéréssée par des choses qui dépassent mon esprit faible et naïf! Et depuis, la folie de la discussion à caractère sensuel autorisé au moins de 16ans sans être interdit au moins de 18 les a pris. Ils sont tombé dedans comme Obélix et il n'y a plus rien à faire. Les discussions s'enchaînent, ça chauffe grave sa race, ils sont polis, dragueurs, séducteurs, réapprennent à séduire et à écouter de jeunes pleureuses stupides en mal de s.x. (ce mot a été, pour ne pas troubler les plus jeunes lecteurs, à demi-censuré), enfin je veux dire en mal de discussion.
Au moment où j'écris, "une jeune fille du 13", tente de leur faire l'amour en live. Ils ne sont même pas sûr que ce soit une femme mais à prés tout quelle importance. Il faut bien que jeunesse se passe. Elle dit avec toute sa longue verve, dans un langage digne des plus grands ouvrages de Charles Baudelaire ou Molières, oserais je ajouter dans un langage utilisé le plus souvent pour l'écriture SMS dite rapide ou plutôt feignante et analphabète, enfin, elle écrit et elle s'enfonce lamentablement dans sa triste médiocrité car pour parler d'amour il faut savoir y mettre des mots et des émotions qui la dépasse encore complètement. Mais à présent, la vérité éclate, son fantasme est de faire l'amour (ce qui signifie qu'un garçon d'une quinzaine d'années utilise son petit oiseau pour faire 5 va et vient maximum avant d'éjaculer en criant "Oh oui, je jouis!arggghhh!) dans un bateau, un avion ou tout autre moyen de transport. Heureusement, mon collègue a sa carte 12-25 et des réductions pour la semvat. Encore une fois, vive l'amour.