mardi 25 octobre 2005

Ce qui me blesse.


Voilà qu'une journée de plus de travail vient de couler derrière moi. Je prends mon vélo et quitte tranquillement le boulot. Je remonte la rue contre les vents d'automne et j'arrive à la hauteur de 5 jeunes dont le nombre de printemps ne dépasse pas les 13 à 16. Je roule sans me soucier de l'avenir lorsque l'un d'entre eux fait un grand geste et me jette un caillou (ou une pigne de pain dure) en plein visage. Ma lèvre est ouverte, le sang glisse dans ma bouche. J'ai été déséquilibré mais peut être que le poids de l'expérience a eu raison de moi, ou peut être que j'ai eu une grande chance puisque je suis resté sur mon vélo. Je m'arrête, je prends mon vélo sous le bras en amrchant vers eux, je lâche mon vélo et fonce tête baissée sur mon agresseur en lui demandant s'il a un problème et s'il veut bien m'expliquer son geste. Sa réponse est rapide, un coup de poing dans ma tête, sa jeunesse est sa faiblesse, je ne sens rien. Mais celui ci se fait suivre d'un deuxième d'un autre plus lâche à l'arrière. Je sens comme une faiblesse à la jambe mais rien de grave, peut être un coup de pied, je ne sais pas.


J'attrape le gars, ma main serre ses couilles et je l'entends hurler de douleur et je serre encore, je le soulève, il ne touche plus terre et je le jette sur un grillage sur lequel il aurait dû se blesser. Juste avant ce la, je me rappelle d'avoir empoigner mon vélo pour l'envoyer sur trois autres personnes pour les garder à distance. Le plus petit d'entre eux s'est enfui, et l'autre veut encore me frapper, sauf que j'ai collé ma tête contre son torse et je cogne son foie, il gueulait, il gueulait vraiment.

Je lui rattrape une seconde fois les burnes et le soulève en criant à ses potes d'arrêter. Je sens que je suis en train de me pisser dessus, j'aurai du y aller avant de partir. C'est toujours après coup que l'on regrette. Mais... au moment où je criais que l'on s'arrête, je prends une autre droite dans le nez. J'ai mal. Ma lèvre pisse le sang et j'ai dans la gorge le goût salé de l'effort. Je suis tétanisé par mes nerfs. Et je ne sais plus quoi faire. Lorsque celui que je tenais par les burnes est tombé au sol, je les ai vu tous partir en courant dans une petite rue qui mène dans la cité HLM de chez Eric S.. Je reprends mon vélo en criant : "Dégagez bande de merde, pissez vous dessus!". Je suis remonté sur mon vélo et je suis rentré. Derrière moi, un des gars retente de me courser pour me faire tomber mais en vain. Je roule énervé jusqu'aux portes de mon appartement.


A l'heure où j'écris ce message, je tremble encore de tous mes doigts. Mon taux d'adrénaline à explosé les plafonds. En rentrant à la maison après l'agression, je suis monté, j'ai enlevé mon jean plein de pisse et j'ai dit à Albin (mon colocataire) de me rejoindre. Nous sommes descendus, j'ai pris la batte de baseball dans la cave et nous sommes partis faire un tour du côté de ma mauvaise fortune. Un tour complet de la cité, rien, juste un doute de les avoir reconnu, tout est allé trop vite et je ne les ai pas trop vu. Un deuxième tour, Albin commence à monter en pression et mes nerfs me lâchent, mes doigts se tétanisent, je n'arrive plus à bouger. Je suis coincé, complètement conscient mais dans l'impossibilité de bouger mes doigts, impuissant. Nous sommes tout deux dans la voiture et je vois un groupe qui correspond. La voiture s'arrête, nous sortons, je suis devant, le jeune s'avance mais recule vite lorsqu'Albin sort avec la batte. Mes doigts sont figés. Je les regarde, je ne les reconnais pas et pourtant, j'ai cette foutu sensation que ce sont eux. Le jeune s'est reculé de suite, laissant ses copains discuter avec moi. Je ne suis pas sûr, je ne vais rien faire. J'ai envie de frapper, cogner, leur arracher les yeux et leur pisser sur les plaies mais je n'ai rien fait. Le doute et mes doigts tétanisés ont eu raison de ma fureur, je les vois partir avec leur peur.
Albin ne m'a jamais vu comme ça. Je ne me suis jamais vu comme ça. Je me suis senti monstrueux et terrifiant et je crois que s'il ne nous avait pas fallu autant de temps pour les retrouver...ce soir, un malheur serait arrivé.

Je suis rentré chez moi, nous avons commandé une pizza, grillé quelques cigarettes et joué à Outrun2 sur Xbox. Il a présent 22h47 et je suis devant mon écran pour vous écrire et ne pas oublier. Je sais à présent quelle folie peut nous traverser et pourquoi la mort frappe trop souvent dans les cités.

Je ne suis que moi, et je suis désolé.

jeudi 13 octobre 2005

Ce qui dérange.

Moi sans doute.
Ceux qui jugent sans savoir.
Les remarques "utiles"de ma mère.
Ceux qui n'ont aucun humour? Parfois!
Eric S. quand il m'empêche de finir mon cours.
Les soupes de céleri et purée de choux de Bruxelles.
Ceux qui se plaignent chaque jour d'un truc sans trop savoir pourquoi.
et devoir mettre à jour mon blog.